Neuf députés UMP demandent un changement de politique monétaire pour "éviter un désastre"
Neuf députés de la Droite populaire, composante de l'UMP, ont appelé lundi à "changer radicalement de politique monétaire", en affirmant que "les plans de rigueur successifs conduisent à la récession partout en Europe". Ils dénoncent l'euro fort.
Neufs membres de l'UMP appartenant à la Droite populaire, ont choisi le jour où François Fillon présentait ses mesures pour le budget 2012 pour rendre public un texte appelant à "changer radicalement de politique monétaire". Ce document ne fait pas référence au plan du premier ministre.
Les signataires du texte (Jacques Myard, Philippe Meunier, Christian Vanneste, Jacques Remiller, Georges Mothron, Jean-Paul Garraud, Bernard Carayon, Jean-Pierre Decool, Lionnel Luca) affirment notamment : "Nous devons changer radicalement de politique monétaire. La rigidité monétaire de la BCE adoubée par la rigidité de l'Allemagne conduit à un désastre politique et économique".
Contre les "plans de rigueur successifs"
Les neuf députés -sur la quarantaine de membres que compte la Droite populaire - détaillent leur double affirmation. "Désastre économique, écrivent-ils, car les plans de rigueur successifs conduisent à la récession partout en Europe. Désastre politique car les peuples se révolteront contre ces mesures inefficaces."
"Pour faire redémarrer la croissance en changeant de politique monétaire", ces députés préconisent de continuer "la baisse des taux de la BCE" entamée par son nouveau président, l'italien Mario Draghi, qui "semble moins dogmatique que le précédent", Jean-Claude Trichet. Ils appellent aussi à "la baisse de l'euro sur le marché des devises dont la surévaluation nous coûte entre 0,5 et un point de croissance du PIB chaque année".
Les "politiques" contre les "technocrates"
Enfin, les signataires se prononcent pour "la monétisation de la dette par la création directe d'euros par les banques centrales afin de réinjecter des liquidités dans toutes les économies européennes". Selon eux, "il s'agit de créer des avances directes aux Etats à taux zéro."
"Il faut agir vite et fort, et mettre fin à l'indépendance des banques centrales européennes pour les contraindre à monétiser la dette. La politique monétaire doit appartenir aux politiques responsables devant les peuples et non aux technocrates qui n'ont de compte à rendre à personne", conclut le texte.
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