Nadine Morano se défend d’avoir fait "virer" une employée d’un grand magasin de Nancy
Deux versions des faits mais l’épilogue est le même : une employée du Printemps de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a été licenciée à la suite d’un accrochage, début avril, avec la ministre de l’Apprentissage.
Nadine Morano effectuait quelques achats avec sa fille, sous la protection de son officier de sécurité. La vendeuse de la boutique Kookaï, prénommée Albane, raconte sur le site Rue89 avoir ironisé avec un collègue sur la présence, jugée excessive, d’un garde du corps. La ministre n’aurait entendu que la fin de la phrase : "… casser la gueule à Mme Morano".
_ Nadine Morano se serait alors énervée : "Je veux des suites, je veux des suites".
Deux jours plus tard, l’employée est convoquée. Et licenciée.
Ce matin sur France Info, la ministre de l’Apprentissage conteste vivement cette version des faits. Selon Nadine Morano, la vendeuse a "hurlé" : "Y’a Nadine Morano dans le magasin, si quelqu’un veut aller lui casser la gueule…" Des propos "lancés à la cantonade", selon la ministre qui se dit "profondément choquée".
Nadine Morano reconnaît avoir "fait venir la direction du magasin et demandé à cette employée des excuses".
_ Pour la ministre, "les faits en sont restés là" et elle dément formellement sur France Info avoir eu un quelconque contact direct avec l’employeur de la jeune femme de 36 ans. "Je n’ai jamais fait pression sur la direction", se défend Nadine Morano, qui se réserve le droit d’attaquer Rue89 en diffamation.
Quant à l’employée, elle affirme avoir saisi le tribunal des Prud’hommes pour contester son licenciement.
Gilles Halais, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.