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Municipales de Perpignan : l'affaire "des chaussettes" ne nuit pas à Alduy

L'ancien maire UMP de Perpignan (Pyrénées Orientales), Jean-Paul Alduy, est sorti favori, dimanche soir, du premier tour des nouvelles élections municipales. Son élection, en mars 2008, avait été invalidée par le conseil d'Etat, suite à l'affaire de la "fraude aux chaussettes" : des bulletins étaient dissimulés dans les chaussettes d'un président de bureau de vote.
Article rédigé par franceinfo
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Plus d'un électeur a dû jeter un œil aux chaussettes des présidents et des assesseurs des bureaux de vote, ce dimanche à Perpignan.
_ Les Perpignanais étaient appelés à réélire leur maire depuis l'invalidation de l'UMP Jean-Paul Alduy, confirmée fin avril par le conseil d'Etat.

Sa réélection, en mars 2008 avait été marquée par la désormais mythique affaire dite “des chaussettes”. Un président de bureau de vote avait été surpris en train de bourrer une urne avec des bulletins Alduy. des bulletins cachés dans les chaussettes de l'indélicat.

Maire depuis 15 ans (il a succédé à son père, Paul Alduy), Jean-Paul Alduy a toujours protesté de son innocence dans cette affaire, plaidant l'ignorance. Les électeurs semblent le croire, puisqu'ils le placent largement en tête à l'issue de ce premier tour.

Il récolte en effet 40,35% des suffrages. Sa principale concurrente, Jacqueline Amiel-Donat, tête de liste PS-PC et MRG, est loin derrière avec 24,75% des votes. La participation a été de 53,82%.

Le candidat du Modem, Jean Codognès, associé aux Verts, fait figure de troisième homme avec 14,2% des suffrages, un score qui lui permet de se maintenir éventuellement au second tour de ce scrutin. Les grand “mercato” du vote d'entre-deux-tours est donc lancé. Mais même en cas d'alliance, Jean-Paul Alduy dispose d'une marge suffisante pour laisser ses adversaires à distance.

Le Front National, en revanche, ne recueille que 9,42% et ne peut pas se maintenir au second tour, qui aura lieu le le 28 juin.

Quant à l'affaire “des chaussettes”, elle n'a pas encore connu son épilogue. Trois personnes sont mises en examen : le président de bureau de vote pour “fraude électorale”, et deux autres personnes, dont la deuxième adjointe au maire, Marie "Mimi" Tjoyas, sont poursuivies pour complicité.

Grégoire Lecalot, avec agences

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