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Motion de censure socialiste contre la "dérive institutionnelle"

Le parti socialiste se prépare à défendre sa troisième motion de censure depuis l'élection de Nicolas Sarkozy. C'est Laurent Fabius qui montera au créneau pour dénoncer la “{dérive institutionnelle}” du pouvoir, à la suite du Congrès de Versailles. Le PS s'élève aussi contre l'emprunt Sarkozy. Mais cette motion n'a aucune chance de passer compte-tenu de la supériorité de l'UMP.
Article rédigé par franceinfo
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L'intervention de Nicolas Sarkozy sur son perchoir versaillais, lors du dernier Congrès est restée dans le gosier du Parti socialiste. Il défend aujourd'hui - par la voix de Laurent Fabius - une motion de censure contre la “dérive institutionnelle” du pouvoir, la politique sociale et l'emprunt Sarkozy (Cliquer ici pour consulter le texte de la motion).

Le PS a décidé de déposer une motion faute d'avoir obtenu que le Premier ministre François Fillon engage sa responsabilité devant l'Assemblée nationale après le discours du chef de l'Etat devant le Parlement réuni en Congrès de Versailles le 22 juin. “L'intervention du Président de la République devant le Congrès a été le symbole d'un sacre présidentiel que nous réprouvons”", dénonce la motion.

“Cavalerie financière”

En second lieu, les élus PS dénoncent “l'abîme qui sépare le discours
présidentiel sur la chance du modèle social français et la réalité d'une
politique qui le défait”. “La crise n'y a rien changé. Le programme présidentiel des trois années à venir continue de dépouiller l'Etat et les protections sociales”, poursuivent les députés PS en citant “la destruction du droit séculaire au repos dominical”et la possibilité de travailler jusqu'à 70 ans.

Troisième motif avancé: “Jamais depuis plus de 60 ans, la situation
économique de la France n'avait été aussi détériorée. Tous les indices sont dans le rouge : la croissance, les déficits, le chômage, l'endettement, le commerce extérieur”. Critiquant au passage l'emprunt Sarkozy, les socialistes estiment qu'il s'agit “d'une cavalerie financière”, qui “ajoute la dette à la dette pour financer les dépenses courantes de l'Etat”.

Moment toujours solennel de la vie parlementaire, cette troisième motion de censure socialiste depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007 n'a pas plus de chance de renverser le gouvernement que les autres, car l'UMP est largement majoritaire.

Au coeur de l'été, elle risque même d'être éclipsée par l'autre grande
bataille de la semaine menée par l'opposition contre le texte UMP sur les
dérogations au repos dominical, qui passionne l'opinion. Certains députés socialistes s'étaient d'ailleurs interrogés sur la pertinence d'une motion de censure à la veille du 14 juillet.

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