Cet article date de plus de quatre ans.

"Je pense qu'il y a dans cette cérémonie une sorte de retrouvaille entre Valéry Giscard d'Estaing et sa fille", estime Jean-Pierre Raffarin

Jean-Pierre Raffarin revient sur franceinfo samedi sur le choix de l'ancien président de la République, décédé mercredi, d'une cérémonie familiale pour ses obsèques plutôt qu'une grande cérémonie nationale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Jean-Pierre Raffarin, le 5 juillet 2020, à Paris. (MICHEL EULER / POOL)

"C'était un homme pudique, un homme timide", s'est rappelé samedi 5 décembre sur franceinfo Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et ancien jeune giscardien, au sujet de Valéry Giscard d'Estaing. Les obsèques de l'ancien président se tiennent samedi matin à Authon (Loir-et-Cher) dans la plus stricte intimité. Jean-Pierre Raffarin comprend ce refus d'une grande cérémonie nationale. "Je pense que dans la dernière période de sa vie, il a été marqué par une douleur familiale très puissante. C'est la disparition de sa fille, Jacinte Giscard d'Estaing [le 16 janvier 2018, à l'âge de 57 ans]. Je pense qu'il y a dans cette cérémonie une sorte de retrouvaille entre Valéry Giscard d'Estaing et sa fille."

Contrairement aux apparences, ce n'était pas un extraverti. C'était quelqu'un de très réfléchi et réservé. Il avait une grande timidité, ce qui donnait quelquefois l'impression qu'il était distant.

Jean-Pierre Raffarin

à franceinfo

"Quand on avait un peu brisé cette glace de la timidité, c'était quelqu'un qui savait se rapprocher des autres, notamment par la culture et par l'humour", a témoigné Jean-Pierre Raffarin. L'ancien jeune giscardien a estimé qu'il fallait "se souvenir de Valéry Giscard d'Estaing", notamment grâce à la journée de deuil national mercredi prochain.

"Ça a été un grand personnage de la République française", a estimé l'ancien Premier ministre. Jean-Pierre Raffarin a évoqué "le ton qu'il a donné à la politique, cette modernité, son action de réforme, la place qu'il a donné à la société civile, le rôle des jeunes avec le vote à 18 ans, la responsabilité des femmes avec l'interruption volontaire de grossesse, le minimum vieillesse pour les seniors, le message européen".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.