Frais de mandat : la députée Anne-Christine Lang "va rembourser" les dépenses ayant "fait l'objet de négligence"
La députée Anne-Christine Lang, qui a, selon l'enquête de Radio France, utilisé son enveloppe parlementaire de frais de mandat pour des dépenses personnelles, "va rembourser ce qui selon elle a fait l'objet de négligence", a indiqué mardi sur France Inter Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale.
La cellule investigation de Radio France a révélé vendredi 11 janvier que la députée Anne-Christine Lang, aujourd'hui LREM et socialiste à l'époque des faits, aurait utilisé une partie de son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) pour des dépenses à caractère personnel pour la période de février à septembre 2016.
Interrogé mardi 15 janvier sur France Inter pour savoir si elle serait sanctionnée, Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, a indiqué qu'elle "va évidemment rembourser ce qui, selon elle, a fait l'objet de négligence". La députée "aura l'occasion de s'entretenir avec la déontologue de l'Assemblée nationale". Le président de l'Assemblée nationale a souligné que "les faits se sont déroulés sous la précédente législature". Il a ajouté que l'enquête de Radio France "repose sur des sources que sont les Macron Leaks, c'est-à-dire la capture illégale d'un certain nombre de documents".
Anne-Christine Lang, elle, a plaidé la "négligence" auprès de Radio France. Dans les dépenses effectuées sur son indemnité, on y trouve notamment des frais médicaux. "Je pensais de bonne foi que l’Assemblée nationale remboursait ces frais sur mon compte IRFM", a expliqué Anne-Christine Lang au téléphone, puis dans un mail, à Radio France. Il s’agit d’"une négligence de ma part", a-t-elle ajouté.
"Culture de la détontologie"
Sur France Inter, Richard Ferrand a précisé que la déontologue de l'Assemblée nationale lui a remis lundi un rapport qui montre que "la culture de la déontologie progresse". "100% des députés seront contrôlés pendant cette mandature sur l'usage qui est fait des frais de mandat", a-t-il promis. La déontologue interviendra également "le 30 janvier devant le bureau de l'Assemblée nationale pour indiquer quelles sont les modalités de contrôle qui vont être mises en oeuvre et pour lancer, comme prévu par la loi que nous avons votée, les contrôles qui permettent cela".
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