Montée de la tension entre la France et l'Europe

La France est apparue isolée hier soir à l'issue de la
réunion des grands argentiers européens au Portugal.
Ceux-ci ont largement défendu les décisions prises par la Banque centrale européenne pour tenter de résoudre la dernière crise financière.

Des décisions contestées par le président français dans des déclarations citées par le journal Le Monde. Des propos tenus dans l'avion qui le ramenait de Hongrie, vendredi soir: « J’ai trouvé curieux d’injecter des liquidités sans baisser les taux, on a fait des facilités pour les spéculateurs et on complique la tâche pour les entrepreneurs ».

La Banque centrale européenne "protège les citoyens européens" et ne favorise pas les spéculateurs ». C’est la réplique du président de la BCE à ces critiques.
Jean Claude Trichet qui a noté des contradictions dans les propos du président français.

Une controverse qui intervient à la suite d’une nouvelle mise en garde de l’Eurogroupe – qui réunit les ministres des finances de la zone euro, et la Banque centrale européenne - contre la politique économique menée par le gouvernement français : « la France doit amplifier ses efforts de réduction de la dépense publique » a insisté son président Jean-Paul Juncker.

Nicolas Sarkozy explique également qu’il souhaite une « croissance de 3% pour la France et qu’il faut faire des réformes pour gagner ce point de croissance ». Et sur ce point, il se veut très déterminé. Mardi au Sénat, il annoncera « un certain nombre de réformes qui seront applaudies des deux mains par les Européens ». Un discours qui sera suivi de très près par nos partenaires européens.

Et en attendant, la ministre de l'économie, Christine Lagarde a défendu la position de la France à Porto où sont justement reunis les ministres de l'Eurogroupe.