Montebourg (PS): "Mélenchon est le Georges Marchais des temps modernes"

Arnaud Montebourg (PS), représentant spécial de François Hollande, a jugé dimanche soir que le candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon était "le Georges Marchais des temps modernes".

Interrogé dimanche soir 1er avril à l'émission BFM TV/Le Point/RMC sur la montée du candidat du Front de Gauche, désormais crédité de 15% d'intentions de votes, Arnaud Montebourg s'est exclamé : "Qu'est ce que Jean-Luc Mélenchon ? c'est le Georges Marchais des temps modernes".

Georges Marchais était le secrétaire général et le candidat du Parti communiste à l'élection présidentielle de 1981, qui s'est soldée par la victoire de François Mitterrand sur Valéry Giscard d'Estaing.

"Marchais portait une surenchère à gauche"

"Georges Marchais avait sa gouaille, son intelligence, il portait une sorte de surenchère à gauche qui n'était pas toujours nécessaire. Je me souviens de ce qu'il demande en 1978, le Smic à 2.400 francs, aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon demande le Smic à 1.700 euros", a comparé l'élu de Saône-et-Loire.

Selon lui ce Smic réévalué "serait très bien si on pouvait le faire, mais je crois que nous avons besoin, dans un projet de redressement national, d'aider les entreprises à se développer et non pas à les déstabiliser".

Appel à voter PS "dès le premier tour"

"On voit bien qu'il y a une espèce de tradition politique mais vous voyez bien que si Georges Marchais avait été le candidat au 2e tour face à Valéry Giscard d'Estaing en 1981, nous n'aurions pas gagné", a expliqué le responsable socialiste, histoire de décourager le vote pour le Front de Gauche au nom du combat contre la droite.

"C'est exactement la même considération, donc j'appelle les électeurs de gauche à rassembler massivement leur suffrage au premier tour pour que nous puissions l'emporter", a ajouté M. Montebourg pour qui "il y a la nécessité de rassembler le plus possible dès le premier tour pour infliger une défaite historique à la droite financière de M. Sarkozy et de ses hommes".

La montée du Front de Gauche, passé dans les sondages de 7 à 15% des intentions de vote, commence à inquiéter le PS. Ses différents dirigeants et son candidat François Hollande multiplient les appels au vote utile dès le premier tour.