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Montebourg l'arbitre du second tour

C'est la surprise du premier tour de la primaire socialiste. Si les sondeurs avaient correctement pronostiqué les scores de François Hollande et Martine Aubry, ils avaient sous-évalué celui d'Arnaud Montebourg. Celui qui a fait de la démondialisation son argument de campagne est le "troisième homme" de ce premier tour, celui qui avec ses 17% des voix peut faire pencher le vote d'un coté comme de l'autre.
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Parti de pas grand chose, Arnaud Montebourg a donc créé la surprise avec 17% des voix. Troisième homme de la primaire, il se retrouve en position d'arbitre. “Ce soir, chacun doit savoir que ma détermination et les rêves que je porte, les solutions nouvelles que je veux mettre au pouvoir est totale

Rassemblés à la Bellevilloise, une salle parisienne du 20e arrondissement, ses partisans ont fêté cette troisième place surprise.

Consigne de vote peut-être dès ce soir

Arnaud Montebourg a annoncé hier qu'il réunirait ce lundi son état-major avant de donner une consigne de vote. Son score à deux chiffres va lui permettre de peser sur le deuxième tour dont il a désormais une partie des clefs. Il sera ce soir l'invité du journal de 20H00 de France 2, où il annoncera sa décision, "si elle est prise".

Très à gauche et pour une VIe République

Arnaud Montebourg, 48 ans, chantre de la démondialisation a été révélé au grand public dans les trois débats de la primaire. Il y a un mois, un tiers des français avouait ne pas le connaître. Le troisième homme de la primaire représente l'aile gauche du PS. Il est partisan d'un protectionnisme européen, de la mise sous tutelle des banques ; il lutte depuis des années contre la corruption et en faveur d'une VIe République complètement rénovée.

Autre victoire pour le secrétaire national à la rénovation du PS, le succès
immense de cette primaire, une forme inédite d'expression démocratique dont il a été l'un des farouches artisans. Il avait même mis dans la balance sa démission du parti en août 2009 si la primaire n'était pas adoptée.

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