"Mon devoir c'est de tenir", a affirmé mardi soir le ministre du Travail lors d'un meeting UMP au Raincy (93)
"C'est vrai que j'en prends plein la figure, et tous les jours", s'est plaint EricWoerth, dont le nom est souvent cité dans l'affaire Bettancourt, lors de cette réunion consacré aux retraites.
C'est "insupportable" d'entendre "tous les jours des torrents d'insultes, des torrents de haine alors que je n'ai rien à me reprocher", a-t-il dit.
"Il faut que je prouve que ma femme n'habite pas en Suisse", où "je suis l'ennemi public numéro un", a ironisé l'ex-ministre du Budget. "'Quand Nicolas Sarkozy aime bien quelqu'un, il doit être puni, c'est comme ça", a-t-il osé sur un ton humoristique. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, se tenait à ses côtés.
Le ministre du Travail a été ovationné par environ 300 militants (selon Le Parisien) lors de son arrivée au Raincy, fief du député-maire UMP Eric Raoult. Lors qu'il a pris la parole, il a reçu une standing ovation.
Après avoir répondu à une série de questions des militants sur les retraites, le ministre a quitté la réunion au bout de moins d'une heure. Il a reçu "un coup de fil important", a affirmé Xavier Bertrand, dont les propos sont rapportés par Le Parisien. Et d'ajouter, faussement mystérieux: "Quelqu'un voulait lui manifester son soutien, si vous voyez ce que je veux dire..."
Interrogés, les militants qui assistaient au meeting ne voient dans la mise en cause d'Eric Woerth que "calomnie" et "machination". "Tout ça est orchestré par le PS. Il n'y a aucune preuve", a déclaré Jean-Pierre, 58 ans.. "Je suis venue soutenir Eric Woerth vis-à-vis des charognards qui s'acharnent, y compris les médias", a ajouté Michèle Colomb, la soixantaine. "Vous étiez moins virulents du temps de Mitterrand, vous qui n'avez pas parlé de Mazarine pendant 15 ans", a-t-elle ajouté.
Applaudi par des cadres de la Fonction publique
Le ministre du Travail a été très applaudi mercredi par 200 cadres fonctionnaires devant lequel il s'expirmait lors des Rencontres pour la modernisation de l'Etat. La RGPP (Révision générale des politiques publiques) "est un mouvement que l'on doit faire admettre", a-t-il dit. Les fonctionnaires "ne peuvent pas en être seulement les observateurs", mais "ils doivent en être aussi les acteurs et même probablement les inspirateurs", a poursuivi Eric Woerth.
Le ministre du Travail s'est fait l'avocat de la prime de fonction et de résultat, introduite en 2008 dans l'administration et qui doit à terme remplacer et unifier un système de primes jugé disparate, parfois même décrit comme un "maquis". "La prime de fonction et de résultat, c'est une rémunération au mérite, et qui dit mérite, dit évaluation", a-t-il indiqué.
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