Rentrée du MoDem : Marc Fesneau souhaite une majorité "qui puisse travailler sur ses deux jambes"
Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée, réfute toute impatience de son parti vis-à-vis d'En Marche, et revendique que "chacun puisse exprimer ce qu'il est".
Le MoDem tient son université de rentrée ce week-end à Guidel (Morbihan). Ces derniers jours, le parti centriste, allié de La République en marche, a lancé des signaux et montré sa différence. Samedi 22 septembre sur franceinfo, Marc Fesneau, député du Loir-et-Cher, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, s'en est expliqué : "Ce n'est pas une question d'impatience, assure Marc Fesnau, mais que la majorité puisse travailler sur ses deux jambes, et que chacun puisse exprimer ce qu'il est et son identité propre."
"Loyauté et exigence"
Marc Fesneau se sent-il "mis à l'écart" dans "une majorité en trompe-l'œil", comme l'a regretté le député MoDem Jean-Louis Bourlanges, la semaine dernière ? "C'est assez logique, quand vous êtes un groupe majoritaire à vous tout seul, de ne pas regarder votre voisin, même s'il est dans la majorité avec vous, nuance Marc Fesneau. On peut le regretter mais c'est comme ça. Ces derniers jours un certain nombre de voix dans la majorité, et à La République en marche en particulier, ont pu dire qu'il était bon que l'on puisse faire fonctionner la majorité avec le MoDem."
Marc Fesneau a obtenu 86 voix lors du vote pour la présidence de l'Assemblée nationale le 12 septembre, soit bien plus que les 46 députés du MoDem. Il explique ainsi ce résultat : "La volonté qui s'est exprimée là, c'est qu'il faut que la démocratie respire. Et puis c'est la reconnaissance du travail que nous avons fait au groupe MoDem depuis une année. Un travail de loyauté et d'exigence."
"On peut toujours hurler sur les plateaux ou à la radio, ajoute Marc Fesneau. Je ne suis pas sûr que ce soit comme cela qu'on est efficace. Il y a un dialogue à faire avec le gouvernement et avec nos collègues du groupe En Marche. C'est une exigence d'être dans la majorité, mais on peut dire très fermement des choses et être compris."
Selon lui, la baisse de popularité du président est "structurelle (...) parce que gouverner c'est faire des choix et donc des mécontents". Marc Fesneau estime que la vitesse des réformes a pu donner aux Français le sentiment d'une "visibilité incomplète".
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