Sylvie Goulard est une très bonne experte de l'UE. Elle en connaît les arcanes, les réseaux. Elle a été conseillère politique du président de la Commission européenne Romano Prodi au début des années 2000. Elle a enchaîné ensuite deux mandats d'eurodéputée, durant lesquels elle a été très active et passionnée. Elle parle couramment l'anglais, l'italien et l'allemand. Sur le papier, elle est légitime et compétente, résume, en direct de Bruxelles, Valéry Lerouge, le correspondant de France Télévisions en Belgique.Deux affaires pénalisent GoulardSa validation n'est pas forcément une formalité, car deux affaires entachent cette candidature. La première, est l'affaire dite des assistants parlementaires fictifs. Ils auraient été payés par le Parlement européen alors qu'ils auraient été au service de son ex-parti le MoDem. Sylvie Goulard avait dû démissionner du gouvernement. L'enquête est toujours en cours. La seconde affaire est que, durant son mandat d'eurodéputé, elle a collaboré avec un think tank américain qui la payait 10 000 euros par mois. Un mélange des genres peu apprécié. Sylvie Goulard va passer des auditions devant les députés européens. Les débats et les auditions risquent d'être agités, conclut le journaliste.