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Affaire des assistants d'eurodéputés du MoDem : le parquet de Paris requiert un procès contre François Bayrou et douze autres personnes

"Nous n'avons jamais utilisé ces procédés-là", s'est défendu le chef du MoDem après que le parquet a demandé son renvoi en correctionnelle pour complicité de détournement de fonds publics.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du MoDem, François Bayrou, marche dans une rue de Craon (Mayenne), le 10 octobre 2022, à l'occasion d'une réunion du Conseil national de la refondation. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le parquet de Paris a requis, lundi 30 janvier, un procès pour complicité de détournement de fonds publics contre François Bayrou, le président du MoDem, et douze autres personnes. Ces derniers sont soupçonnés d'avoir utilisé des fonds européens pour embaucher des assistants parlementaires qui auraient en réalité travaillé pour le parti centriste, au moins partiellement, entre 2009 et 2014.

Le parquet a également demandé que soient jugés, en tant que personne morale, les partis MoDem et UDF, pour complicité de détournement de fonds publics et recel. Parmi les douze autres personnes dont il requiert un renvoi, figurent l'ancien garde des Sceaux Michel Mercier et les anciens eurodéputés Sylvie Goulard, Nathalie Griesbeck et Jean-Luc Bennahmias. Pour ceux qui étaient députés européens, le parquet souhaite un procès pour détournement de fonds publics.

Le MoDem nie tout emploi fictif

"Nous n'avons jamais utilisé ces procédés-là", s'est défendu François Bayrou, mercredi, sur BFMTV, assurant que "tous ceux qui étaient assistants parlementaires avaient un contrat à temps partiel pour le Parlement européen et à temps partiel pour le mouvement". Il a dénoncé une manœuvre d'"adversaires politiques", qui a, selon lui, coûté la vie à Marielle de Sarnez, son ex-bras droit, morte des suites d'une leucémie en janvier 2021.

La décision finale sur la tenue d'un procès revient à la juge d'instruction saisie du dossier. Les parties peuvent désormais lui adresser leurs observations. La France insoumise et le Rassemblement national sont également visés par des enquêtes comparables. Le dossier du parti d'extrême droite est aussi en cours de clôture.

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