Modem : l’appel du pied aux socialistes
"Le jour où la question de l'alternance sera à l'ordre du jour, la question sera celle de l'efficacité", car "toute victoire électorale suppose des rassemblements", a déclaré l'ex-candidat à la présidentielle, devant plus de 2.000 militants. "Le rassemblement suppose (..) d'accepter la différence" et "s'il le faut la concurrence", a lancé le président du Mouvement Démocrate (MoDem) dans un message aux socialistes, sans les nommer.
Tout au long de cette "université de rentrée", le leader centriste a voulu se poser en principal opposant à Nicolas Sarkozy, à la place d'un Parti socialiste qu'il juge englué dans une "crise de fin de cycle", sans leader et avec une "idéologie d'un autre temps". Les propos du député européen Vincent Peillon, proche de Ségolène Royal, évoquant vendredi dans Libération la possibilité d'un "contrat de gouvernement" avec le MoDem, sont tombés à point pour celui qui ambitionne de "faire bouger les lignes" politiques.
Le député des Pyrénées-Atlantiques s'en est pris de façon très offensive à la politique de Nicolas Sarkozy. "La République en France, elle est de moins en moins démocratique, de moins en moins laïque et de moins en moins sociale", a-t-il déclaré dimanche, dénonçant une "régression".
En 2012, "les Français chercheront une société humaniste pour prendre la place de la société d'injustice" du pouvoir actuel, a-t-il affirmé, en dressant les grands axes du "projet de confrontation" autour duquel, veut-il croire, se rassembleront "une majorité de Français". Il a aussi repris les principaux thèmes de sa campagne en 2007: "séparation des pouvoirs", "loi électorale juste", indépendance des médias et de la justice.
Caroline Caldier avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.