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Mme Aubry a qualifié dimanche de "totalement injuste" l'intention de M.Fillon de retarder l'âge de départ à la retraite

La numéro un du PS s'exprimait lors de l'émission C politique sur France 5, à quelques jours de la présentation du plan gouvernemental pour les retraites.Le Premier ministre a réaffirmé samedi son intention de toucher au "symbole" de l'âge légal de départ à 60 ans, tout en trouvant de nouveaux financements.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Martine Aubry à La Plaine Saint-Denis, le 29 mai 2010. (AFP/THOMAS COEX)

La numéro un du PS s'exprimait lors de l'émission C politique sur France 5, à quelques jours de la présentation du plan gouvernemental pour les retraites.

Le Premier ministre a réaffirmé samedi son intention de toucher au "symbole" de l'âge légal de départ à 60 ans, tout en trouvant de nouveaux financements.

"Que M.Fillon le veuille ou non, cette injustice, on ne la laissera pas faire", a-t-elle prévenu, réaffirmant que si la gauche revenait au pouvoir, elle supprimera cette décision.

"En nous proposant de passer à 63 ans, Nicolas Sarkozy essaie de faire deux coups", a dit la maire de Lille: "Il essaie de faire croire à son électorat qu'il est courageux et qu'il prend une mesure forte, alors que cette mesure est injuste et qu'elle ne règle pas le problème des retraites. Et il fait la même chose vis-à-vis de Bruxelles".

Mme Aubry a par ailleurs souligné n'avoir pas cru au projet d'un prélèvement exceptionnel sur les hauts revenus, mesure qui serait écartée après avoir été envisagée. "Je n'y ai même pas cru. Quand on nous a dit qu'on allait toucher le capital il y a un mois, j'ai dit: attendons de savoir". Comme on lui demandait si elle-même se situe dans les hauts revenus, elle a répondu: "Certainement, oui", ajoutant "cela me paraît normal (de cotiser plus, ndlr), c'est juste".

Y aller ou pas ?
Martine Aubry a également assuré qu'il n'y avait "pas de pacte" entre présidentiables socialistes, se disant prête à ne pas participer à des primaires si un autre est mieux placé qu'elle. Un pacte ? "Ca ne veut rien dire !" Une entente, une règle de désistement ? "Non, il n'y a pas tout cela".

"Pour moi, l'intelligence collective, c'est que, dès lors qu'on est d'accord sur une ligne, on ne soit pas les uns contre les autres", a affirmé la première secrétaire. "Si on est d'accord, on ne va pas faire une bataille d'ego".

"Je le dis d'autant plus que comme je ne suis pas née avec l'idée que j'allais être candidate à la présidentielle. Celui qui sera le mieux placé pour défendre les idées que je défends, ce sera mon candidat", a dit la maire de Lille.

"A mon avis, il y aura plusieurs candidats, ne vous inquiétez pas", a-t-elle prédit à propos des primaires.

> L'émission C Politique avec Martine Aubry et visible durant 14 jours après sa diffusion sur le site internet de France 5

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