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Michel Sapin : "Gouverner, c'est choisir. Nous avons décidé de financer l'emploi"

Le ministre du Travail, Michel Sapin, était l'invité de France Info : interrogé mercredi soir sur le coût, en période de crise, du financement du contrat de génération, un des 60 engagements du candidat François Hollande lors de la campagne présidentielle, il a estimé, citant Pierre Mendès-France, que c'était le rôle des gouvernements de choisir des "priorités" et que celui de Jean-Marc Ayrault avait choisi l'emploi.
Article rédigé par Ludovic Pauchant
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France)

"Vous rendez-vous compte du coût du chômage pour la
société ? Le dispositif concernera tous les jeunes, dans toutes les
entreprises de France : en outre, pour la première fois, on a un outil
voulu et financé par l'Etat qui n'oppose pas les jeunes aux plus âgés puisqu'il
concerne les deux.
, explique le ministre du Travail, interrogé sur la
question du coût de la mise en place du contrat de génération. Il y a
deux drames : le chômage des jeunes et le fait que les plus âgés n'arrivent
pas à rester dans l'emploi alors que l'âge de la retraite a été relevé.
"

" Gouverner, c'est choisir. Nous avons décidé de
financer l'emploi " (Michel SAPIN)

Le dispositif devrait coûter à l'Etat près d'un milliard d'euros
quand il sera en régime de croisière, un coût jugé démesuré par les opposants
au projet. Michel Sapin, lui, estime que rapportés au budget de l'Etat, les
crédits alloués n'étaient pas "énormes " et largement finançables. Avant
d'expliquer que le rôle des gouvernants était de choisir des priorités, que le
sien avait choisi l'emploi : "Gouverner c'est choisir. Nous avons
choisi de financer l'emploi
", assume-t-il. 

"Gouverner, c'est choisir, si difficiles que soient les choix. Choisir, cela ne veut pas dire forcément éliminer ceci ou cela, mais réduire ici et parfois augmenter; en d'autres termes, fixer des rangs de priorité ", expliquait 59 ans plus tôt Pierre Mendès-France devant les députés à l'Assemblée nationale.

Un des 60 engagements du candidat Hollande

Le plan devrait d'abord être pris en charge par Pôle emploi,
que l'Etat remboursera à l'occasion de la prochaine loi de finance
rectificative, charge à l'Etat d'ensuite l'inscrire à son budget.

Le contrat de génération, promesse phare de François Hollande,
devrait être opérationnel avant la fin du premier trimestre 2013 
: décrit
dans les 60 engagements du candidat socialiste, le contrat vise à "permettre
l'embauche par les entreprises, en contrat à durée indéterminée, de jeunes, accompagnés
par un salarié plus expérimenté, qui sera ainsi maintenu dans l'emploi jusqu'à
son départ à la retraite
".

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