Meurthe-et-Moselle : un maire violemment agressé par une dizaine d'individus
Édouard Babel est encore sous le choc. Il est aux alentours de 2h30, dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 juin, lorsqu'une bagarre éclate devant une salle des fêtes de la petite commune de Magnières, en Meurthe-et-Moselle, louée pour un anniversaire. Le maire tente alors d'intervenir pour mettre fin à la soirée, mais la situation dérape. Il est d'abord giflé avant d'être poursuivi par un groupe d'une dizaine de personnes. "Ils m'ont rattrapé pour me mettre au sol. J'ai eu le temps de me mettre en position de défense pour me protéger et c'est là que j'ai repris des coups. J’ai eu la peur de ma vie, j’ai pensé que j'allais mourir", raconte-t-il. L'élu, qui souffre de multiples contusions, a décidé de porter plainte.
1 500 agressions en 2022
Depuis plusieurs mois, les cas d'agressions verbales ou physiques envers les édiles se multiplient. Dans le Tarn-et-Garonne, le maire de Montjoie est la cible de menaces de la part de l'extrême droite. Dans le Finistère, plusieurs mairies ont reçu dans leur boîte mail un tract à caractère raciste, antisémite et homophobe. Des intimidations qui vont parfois beaucoup plus loin. L’édile de Saint-Brevin, en Loire-Atlantique, a décidé de démissionner après l'incendie de son domicile. L’association des maires de France a dénombré 1 500 agressions d’élus en 2022, soit une augmentation de 15% en un an.
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