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Membre de l'équipe Sarkozy, Guillaume Peltier estime que le candidat de l'UMP a "un bilan solide"

Secrétaire national de l'UMP chargé des études d'opinion, Guillaume Peltier est un jeune conseiller écouté par Nicolas Sarkozy. Venu de la droite extrême, comme son mentor Patrick Buisson, il a répondu aux questions des internautes, jeudi 29 mars.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 23min
Guillaume Peltier, secrétaire national de l'UMP (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Secrétaire national de l'UMP chargé des études d'opinion, Guillaume Peltier est un jeune conseiller écouté par Nicolas Sarkozy. Venu de la droite extrême, comme son mentor Patrick Buisson, il a répondu aux questions des internautes, jeudi 29 mars.

Comme Patrick Buisson, Guillaume Peltier décrypte les sondages et les enquêtes d'opinion pour Nicolas Sarkozy. Comme lui, il est issu de la droite extrême où il a fait ses premières armes.

Sont-ils tous les deux les inspirateurs de la radicalisation à droite de la campagne du président-candidat ? M. Sarkozy veut-il rééditer l'opération de siphonnage du réservoir de voix du Front national réalisé en 2007 ? Les sondages montrent-ils une inflexion de la campagne ? Que dire pendant les derniers jours ?

FranceTV 2012 vous propose de retrouver l'intégralité de ce chat avec Guillaume Peltier dont le thème est "2012 comme 2007 ?"

Bérengère. Comment interprétez-vous les mouvements dans les sondages actuels pour les cinq candidats qui totalisent 95 % des intentions de vote ?

Guillaume Peltier. Il y a effectivement cinq candidats qui, avec des dynamiques différentes, émergent dans cette campagne. Même si la dynamique incontestable de campagne appartient pour la dernière période à deux d'entre eux : Nicolas Sarkozy, qui a gagné cinq points sur les quarante derniers jours, au premier comme au second tour, et Jean-Luc Mélenchon, qui se positionne aujourd'hui en quatrième homme.

Tous les baromètres de dynamique électorale mettent ces deux candidats largement devant François Hollande, François Bayrou ou Marine Le Pen.

Un exemple chiffré : selon le baromètre Sofres i>Télé, 55 % des Français considéraient à la fin janvier que c'est François Hollande qui faisait la meilleure campagne, contre 21 % pour Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, c'est l'exact inverse, avec un Nicolas Sarkozy qui a gagné trente points.

Julie. Les événements de Toulouse et Montauban ont-ils un effet sur les sondages et notamment pour Nicolas Sarkozy ?

Rien aujourd'hui ne permet de le dire ou de le démontrer. La progression de Nicolas Sarkozy est constante depuis son entrée en campagne.

Et le drame de Toulouse n'a ni accéléré ni freiné sa capacité à convaincre davantage de nos compatriotes.

Même si, dans certaines études, la gestion politique du drame de Toulouse a manifestement affaibli François Bayrou et renforcé encore la stature présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Léon. Croyez-vous, comme Patrick Buisson, à un effondrement de François Hollande alors que les sondages le mettent, depuis des semaines, dans une fourchette de 26 % à 29 % ?

Si on regarde sur la grande période octobre 2011-mars 2012, François Hollande a perdu 12 points en moyenne au premier tour de l'élection présidentielle, puisqu'il atteignait jusqu'à 39 % au premier tour dans certains baromètres de l'automne dernier.

Sa capacité à résister à la percée de Jean-Luc Mélenchon et à maintenir son niveau actuel est l'un des enjeux de sa campagne. Même si les dynamiques, là encore, semblent démontrer un rapprochement de Nicolas Sarkozy de son score de 2007 (31 %), et un rapprochement de François Hollande de celui de Ségolène Royal (26 %).

Pascale. Le problème essentiel de Nicolas Sarkozy n'est-il pas le second tour ? Sur quels reports de voix peut-il compter ?

Penser au second tour avant le premier tour est une erreur généralement commise par les commentateurs, et même par certains politiques. On se souvient de 2002.

La force de Nicolas Sarkozy, c'est d'appuyer sa campagne sur un bilan solide - on pourra y revenir -, sur une stature présidentielle qui lui offre une crédibilité supérieure à celle de François Hollande, et des propositions fortes et audacieuses, peut-être transgressives pour le microcosme parisien, mais rassembleuses pour nos compatriotes :

Le recours au référendum, la hausse du pouvoir d'achat pour les bas salaires, la réforme des collèges et des lycées, diviser par deux l'immigration légale, la refonte de Schengen, etc.

Autant de sujets qui lui permettent d'envisager des reports de voix importants, aussi bien d'électeurs ayant choisi François Bayrou au premier tour que Marine Le Pen au premier tour. On le voit d'ailleurs sur les quinze derniers jours : Nicolas Sarkozy bénéficie d'une progression parallèle et constante des reports de voix de ces deux électorats.

Ce qui lui a permis, hier soir, symboliquement, d'atteindre un nouveau palier avec 53-47.

Sondeur. Pensez-vous que les abstentionnistes se mobiliseront pour Nicolas Sarkozy alors qu'ils semblent se mobiliser pour Jean-Luc Mélenchon ?

Le taux de participation sera évidemment l'un des enjeux-clés des 22 avril et 6 mai prochains, et toutes les études actuelles démontrent qu'il devrait être inférieur à celui qu'on avait connu en 2007 : autour de 75 %, contre 84 % en 2007.

Mais un certain nombre d'indicateurs, fondés sur les dynamiques de campagne, démontre que les deux à bénéficier de la remobilisation des abstentionnistes sont Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Sarkozy.

Grégoire. Le fait que les deux tours de la présidentielle soient en période de vacances scolaires aura-t-il, selon vous, une influence sur la participation ?

C'est probable que les deux dates choisies ne favorisent pas la participation des catégories supérieures. Elles ne devraient pas avoir d'impact auprès des classes moyennes et des catégories populaires, qui sont moins concernées par les départs en vacances. On sait toutefois les Français suffisamment motivés à l'occasion d'une élection présidentielle, qui est quand même l'élection reine, pour s'organiser en amont, et le gouvernement, par-delà les clivages, a souhaité favoriser ces dernières années le recours aux procurations.

Le programme de Nicolas Sarkozy en question

Lucas. Quand pourrons-nous consulter le programme de Nicolas Sarkozy ? Sera-t-il exhaustif ou lancera-t-il simplement de grandes intentions ?

Dans les prochains jours, Nicolas Sarkozy présentera son projet pour les cinq prochaines années, la vision qu'il a de la France, les convictions qu'il porte pour nos compatriotes, en y apportant bien évidemment les réponses aux questions sur le financement.

Nous n'avons pas choisi une campagne statique comme François Hollande, qui a présenté son projet au Bourget, et dont, au final, très peu voire aucune idée n'a été retenue par nos compatriotes. Nous avons choisi, nous, de faire une campagne en mouvement, en présentant chaque jour des idées nouvelles pour nos concitoyens.

Le projet sera l'occasion de les recenser, de les présenter à nouveau, mais au-delà du projet, d'autres propositions verront le jour jusqu'à l'élection présidentielle. Parce qu'on gagne une élection présidentielle quand on gagne la bataille des idées.

A la campagne de rejet choisie par le Parti socialiste, nous opposons la campagne de projet.

Mohamed. Sur l'immigration, qu'est ce qui vous différencie du Front National ?

Beaucoup de choses. Par exemple, sur les solutions que nous préconisons : l'immigration zéro portée par le FN est une illusion et une impasse. De la même façon que l'immigration subie portée par le PS est une illusion et une impasse. Nous proposons une voie équilibrée fondée sur l'autorité et la liberté. Nous souhaitons maîtriser l'immigration et nous revendiquons le droit de maîtriser les flux migratoires.

Jamais, depuis trop longtemps, l'immigration n'avait été à ce point maîtrisée dans notre pays. Grâce à l'action de Nicolas Sarkozy, nous avons multiplié par trois les expulsions de clandestins en dix ans. L'immigration légale a diminué de 15 % en 2011, c'est encore insuffisant. C'est la raison pour laquelle Nicolas Sarkozy propose de diviser par deux l'immigration légale pour les prochaines années, et de réformer le traité de Schengen pour mieux maîtriser et mieux contrôler nos frontières.

Céline. Pourquoi Nicolas Sarkozy parle-t-il si peu d'éducation ? Un thème non porteur dans son électorat ou le souci de ne pas évoquer les 60 000 postes supprimés ?

Non, pas du tout. Son deuxième meeting de campagne à Montpellier fut consacré aux questions d'éducation. Il y a proposé avec force la sanctuarisation de l'école primaire, la réforme des collèges et des lycées, avec la fin du collège unique et le soutien à l'apprentissage, le retour aux savoirs fondamentaux... Contrairement au PS, qui fait illusion avec ses propositions de création de postes que personne ne sait comment financer, nous pensons que la réforme de l'école ne passe pas seulement par une augmentation des moyens, mais par une réaffirmation des principes et des valeurs : l'effort, le mérite, le travail, l'autorité...

Julie. Pourquoi ne parlez-vous jamais du bilan ? Tactique de la fuite ?

C'est tout le contraire. Si vous écoutiez mes émissions et mes prises de parole depuis près d'un an, vous verriez que je défends en permanence un bilan dont je suis fier. Nicolas Sarkozy, en cinq ans, a brisé un à un les tabous dans lesquels était enfermée la société française.

Il a réformé la France avec un courage inédit que ni Jacques Chirac, ni Lionel Jospin, ni François Mitterrand n'avaient eu dans le passé : la réforme des retraites, l'autonomie des universités, le service minimum dans les transports, la défiscalisation des heures supplémentaires - qui bénéficie à 9 millions de salariés -, le statut d'auto-entrepreneur, les peines planchers contre les récidivistes, l'interdiction du port de la burqa dans l'espace public, etc. Nicolas Sarkozy dispose du bilan le plus solide et le plus flatteur d'un président sortant de ces trente dernières années.

Sophie. Ne croyez-vous pas quand même que ce bilan dessert Nicolas Sarkozy, notamment par rapport à l'explosion du chômage ?

Non, je considère que le bilan est un atout et éclaire la cohérence de la politique qu'il a menée et de la politique qu'il propose pour les cinq prochaines années, fondée sur le courage face à la démagogie, sur le peuple face à une partie des élites, sur l'audace face à la pensée unique et au politiquement correct.

Sur la question du chômage, tout le monde sait que la crise a été d'une violence inouïe et que le chômage a augmenté dans tous les pays du monde.

Par son action, par ses réformes, il a protégé les Français, alors qu'en Grèce le pouvoir d'achat a baissé de 20 à 30 %, qu'un Espagnol sur quatre est au chômage, et qu'un Américain sur quarante-cinq a perdu ou est en train de perdre son logement. Même si tout n'est pas parfait, et beaucoup reste à faire.

Julie. Intervenir à moins d'un mois du premier tour sur le prix de l'essence, n'est-ce pas un peu gros ?

La politique, c'est prévoir, c'est anticiper, c'est porter une vision, mais c'est aussi savoir réagir avec force aux angoisses légitimes de nos compatriotes.

Le volontarisme qu'incarne Nicolas Sarkozy depuis cinq ans est un atout incontestable, il cherche en permanence des solutions pour améliorer notre quotidien. Que dirait-on si, candidat et en campagne, il n'agissait pas pour trouver une solution sur la question de l'essence ? Il y a urgence à trouver des solutions, il en cherche, il en trouve. C'est ça, le sarkozysme.

Mélanie. Vous qui êtes spécialiste des études d'opinion, croyez-vous qu'en un mois, Nicolas Sarkozy arrivera à se défaire de son image de "président des riches" ?

C'est déjà le cas en partie, car ce sparadrap collé par la gauche depuis 2007 est une imposture. Nicolas Sarkozy est le premier président de la Ve République à avoir taxé les entreprises du CAC 40, à avoir taxé les hauts salaires... Plus largement, malgré la crise, il a porté des réformes pour aider les plus démunis : hausse de 25 % du minimum vieillesse, hausse de 9,7 % du smic depuis 2007, hausse des petites retraites, création d'un dixième mois de bourse pour les étudiants, création d'un 13e mois pour les jeunes profs, création du RSA, etc.

Il est non pas le président des riches, mais le président de la justice et de l'équité, comme le démontrent toutes les mesures concrètes que je viens d'évoquer.

Le style de Nicolas Sarkozy en question

Céline. Richard Attias a dit ce matin sur Internet que ce n'était pas Cécilia Sarkozy qui avait décidé du choix du Fouquet's. Craignez-vous que la polémique ne rebondisse sur ce sujet ?
C'est un sujet qui ne m'intéresse pas et qui n'agite que le microcosme. Parlons des vrais sujets, cessons de vouloir juger Nicolas Sarkozy et ses cinq ans à l'Elysée à l'aune de 120 minutes passées dans une brasserie parisienne, et parlons aux Français de la France de demain.

La raison principale des difficultés que rencontre François Hollande dans cette campagne, c'est que le Parti socialiste n'a rien à proposer aux Français et a choisi de faire une campagne fondée uniquement sur l'anti-sarkozysme primaire.

Caid. Etiez vous au Fouquet's en 2007 ? Sinon ou étiez-vous ?

En 2007, je n'étais pas au Fouquet's pour une bonne raison : j'étais porte-parole de Philippe de Villiers. C'est d'ailleurs toute la force de rassemblement de Nicolas Sarkozy, capable pour 2012 de présenter une équipe large et unie, puisqu'on y trouve Maurice Leroy et Jean-Christophe Lagarde, porte-parole de François Bayrou en 2007, ou moi-même, qui étais l'un des porte-parole du "non" en 2005.

Patrick B. Vous avez commencé votre parcours politique au Front national. Quelles "valeurs" de l'extrême droite vous attiraient alors ? Et aujourd'hui ?

J'avais 20 ans, je pensais que le monde était simple et que les solutions étaient simples. J'étais marqué par l'incapacité de la gauche à répondre aux aspirations du peuple, et par l'incapacité de la droite à porter des idées nouvelles.

J'étais très marqué par les questions de corruption et les sujets de moralité publique me semblaient portés à cette époque à la droite de la droite de l'échiquier.

Je ne me positionne pas aujourd'hui en fonction de l'extrême droite ou de la gauche. La stigmatisation n'est jamais une solution. L'excès non plus. Il faut en permanence trouver le bon équilibre entre des convictions solides et la volonté de les mettre en pratique. C'est ce que j'ai trouvé en Nicolas Sarkozy.

Albertine. Quand Nicolas Sarkozy parle de "l'apparence musulmane" à propos des soldats assassinés à Montauban : est-ce un terme compatible avec la République ?

Personne ne peut mettre en cause Nicolas Sarkozy et sa capacité à porter haut les valeurs de la République. Cessons, là encore, avec les polémiques inutiles et stériles. Parlons plutôt du communautarisme, de la place de l'islam dans la République, de la lutte contre tous les intégrismes. Voilà certains des enjeux-clés des années qui viennent.

Guillaume Peltier, objectif et ambitions

Coraline. A 35 ans, vous êtes secrétaire national de l'UMP. Joli parcours. Quelles sont vos ambitions pour l'avenir, proche et lointain ?

Je consacre toute mon énergie depuis des mois et des mois pour un seul objectif : la victoire de Nicolas Sarkozy le 6 mai prochain, qui est indispensable pour permettre à notre pays d'entrer solidement dans le nouveau monde que nous connaissons.

Plus personnellement, je suis implanté à Tours depuis plus de dix ans, où j'habite avec ma famille. J'ai été candidat pour la première fois avec l'UMP aux cantonales de mars dernier, et je serai le candidat de la majorité présidentielle aux élections législatives de juin prochain.

Légaliste. Votre candidature aux législatives à Tours ne fait pas l'unanimité à droite. A quoi attribuez-vous la défiance dont vous êtes l'objet ?

Mais qui fait l'unanimité dans notre pays ? Je rassemble très largement les élus, les adhérents et les sympathisants de la droite et du centre à Tours. Une preuve ? Mon score il y a un an aux élections cantonales, dans mon canton de Tours Sud, détenu par la gauche : 49,3 % face au socialiste sortant, dans un contexte difficile pour mon camp.

Pour une première campagne avec l'UMP, c'est un score qui fut encourageant et qui a permis, à l'exception de quelques aigreurs, de rassembler très largement ma famille politique.

Sophie. Que ferez-vous en juin, si vous n'êtes pas élu aux législatives ?

Je continuerai à défendre mes convictions, mon amour de la France, ma fierté d'être de droite et de porter des valeurs auxquelles je crois : la responsabilité, le mérite, le travail, l'effort, la liberté, la famille, etc.

Je continuerai à me battre pour que Tours, ma ville, que l'Indre-et-Loire, mon département, puissent être gérés dans les années qui viennent par des idées nouvelles et par des personnalités nouvelles.

Je le répète : l'objectif, c'est la victoire de Nicolas Sarkozy le 6 mai, et j'y crois.

Curieux. Si Nicolas Sarkozy est réélu, peut-on imaginer un gouvernement Sarkozy avec Marine Le Pen ?
Non. Les caricatures que porte Marine Le Pen et son refus systématique de présenter des solutions crédibles ne la qualifient pas. Nous souhaitons porter autour de Nicolas Sarkozy des valeurs républicaines et des réformes concrètes pour notre pays.

July B. Si M. Sarkozy emporte encore la victoire ? Quel poste pourriez-vous avoir dans son gouvernement ?

La priorité, c'est sa victoire. Ensuite, ma campagne législative. Pour le reste, c'est Nicolas Sarkozy qui décidera.

Laetitia. Une étude d'opinion montre que les 18/24 se "droitiseraient"... Mais plutôt au profit de Marine Le Pen. Qu'en pensez-vous ?

C'est vrai qu'une partie non négligeable de la jeunesse est tentée par un vote FN. Je dis à ces jeunes : "ne vous trompez pas, le vote FN est une impasse". Le Front national ne peut pas et ne veut pas résoudre les problèmes des Français, parce qu'il en vit. Sur des sujets essentiels qui inquiètent ces jeunes, comme le communautarisme, comme l'assistanat, comme l'accès à l'emploi, comme la création d'entreprises, le Front national n'a jamais soutenu les réalisations concrètes du gouvernement qui vous concernent :

L'auto-entrepreneur, qui concerne 1 million de Français, le soutien aux PME, qui permet de créer plus facilement des entreprises et des emplois dans notre pays, la France des droits et des devoirs, qui permet de lutter contre l'assistanat, avec par exemple les contreparties au RSA, l'interdiction du port de la burqa pour lutter contre le communautarisme et pour l'égalité homme-femme...

Léna. Est-ce vous qui avez forgé le concept de "France silencieuse" ? Quelle est la pertinence de ce concept ? Quelles populations cible-t-il ?

Je porte depuis longtemps l'idée d'un fossé qui s'accroît entre le peuple et les élites. Plus précisément, depuis 1992 et le référendum de Maastricht. On le voit sur tous les sujets. Le système politique et médiatique tente de cacher sous le tapis des enjeux essentiels pour les Français : la mondialisation, les délocalisations, l'immigration, le communautarisme, l'assistanat, etc.

C'est ce que j'apprécie en Nicolas Sarkozy : il a été le premier à mettre ces sujets sur le devant de la scène et à apporter des solutions. Face à la pensée unique de la gauche, il est incontestablement, dans cette campagne, comme depuis 2007, le porte-parole de la majorité silencieuse et de la France invisible.

Guillaume Peltier, un parcours atypique ?

Sondeur. Etes-vous en faveur de l'avortement ? De son remboursement ?
Il n'est pas question de remettre en cause la loi Veil. On peut toutefois se poser une question de responsabilité collective liée à l'éducation. Comment se fait-il qu'en 2011, en France, il y ait eu près de 200 000 avortements ?

Kasper. Faut-il voir un lien entre votre présence et celle de Patrick Buisson à côté de Nicolas Sarkozy et la droitisation de sa campagne ?

C'est le vieux réflexe de Pavlov que de croire à une "droitisation". Cette campagne ne se joue pas et ne se gagne pas à droite, au centre ou à gauche ; elle se joue et elle se gagne au peuple. C'est la conviction de Nicolas Sarkozy.

Paul. Est-il exact que Patrick Buisson ne souhaite plus voir NKM porte-parole de Nicolas Sarkozy ?

Dans toute campagne, les rumeurs de presse alimentent le microcosme. Patrick Buisson a un rôle stratégique éminent et NKM, avec qui je travaille au quotidien, est un excellent choix.

Socrate. De qui vous sentez-vous le plus proche à l'UMP ? Jean-François Copé ou François Fillon ?

Aujourd'hui, c'est Nicolas Sarkozy. Je n'entre pas dans ces questions qui, je vous l'avoue franchement, ne m'intéressent pas. Je reconnais juste à François Fillon la capacité d'avoir très bien mené l'action du gouvernement pendant cinq ans, et à Jean-François Copé de diriger l'UMP avec une audace, une force de conviction et un courage qui le rendent incontournable pour les prochaines années.

Victoria. Quels défauts de Nicolas Sarkozy tentez-vous de gommer pendant cette campagne ?

Tout d'abord, l'objectif d'une campagne, c'est de mettre en avant et en valeur les qualités de notre candidat. Et notre chance, c'est qu'elles sont nombreuses, qu'elles s'appuient sur un bilan dont je suis fier, et sur des propositions fortes.

Il est le seul à pouvoir emmener la France plus haut, plus loin et plus fort dans les cinq prochaines années. Concernant les défauts, il l'a dit lui-même : en 2007, il a peut-être considéré qu'il était plus ministre que président. Ce quinquennat l'a changé, il incarne aujourd'hui parfaitement la fonction présidentielle. Il en a l'étoffe et la stature. Cette crédibilité le fera gagner le 6 mai prochain.

Présidentielle 2012. Ce chat avec Guillaume Peltier est maintenant terminé. Merci de l'avoir suivi et d'y avoir participé. Rendez-vous prochainement avec un nouvel invité.

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