: Vidéo Quand Mélenchon se plaignait de la division de la gauche lors des élections
En 1992, celui qui était alors candidat PS aux cantonales, pestait contre un candidat écologiste qui avait refusé de se désister en sa faveur, provoquant, selon lui, la victoire du candidat de centre-droit.
"Faites pas cette gueule !" Jean-Luc Mélenchon tente de répondre à la sinistrose qui règne dans son local de campagne, le 29 mars 1992. Mais lui aussi bout de colère. Celui qui est alors sénateur PS de l'Essonne vient de s'incliner aux cantonales pour 73 voix, face au candidat de centre-droit, Vincent Delahaye. Ce n'est pas à l'élu UDF qu'il en veut, mais plutôt au candidat écologiste, Guy Bonneau, qui s'est lui aussi lancé dans cette élection. "On est battus par nous-mêmes, par la division", déplore le socialiste.
"C'est absolument immoral !"
"Si maintenant la mode, c'est de se maintenir dès qu'on a 10% des voix, il n'y aura plus un seul élu de gauche dans ce pays. Il est temps de dénoncer le pseudo-discours moral de ceux qui disent qu'il faut se maintenir en toute circonstance. C'est absolument immoral !", fulmine un Jean-Luc Mélenchon qui ne se doute pas alors que ses paroles auront un drôle d'écho, vingt-cinq ans plus tard.
En effet, dans la course à la présidentielle 2017, celui qui est aujourd'hui le candidat de la France insoumise ne semble pas prêt à céder sa place au premier tour au profit du socialiste Benoît Hamon, pourtant crédité d'intentions de vote plus favorables que les siennes. Et ce même si cela risque de provoquer un second tour entre Marine Le Pen (FN) et François Fillon (LR).
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