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Venezuela : Mélenchon ne veut pas "perdre son temps à jeter des pierres" à ses "amis"

Evoquant la crise politique et économique qui frappe le pays de Nicolas Maduro, le leader de la France insoumise a estimé que "l'impérialisme américain" restait "le principal responsable du mal".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député des Bouches-de-Rhône Jean-Luc Mélenchon lors des journées d'été de la France insoumise, le 25 août à Marseille. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Jean-Luc Mélenchon se refuse à critiquer le régime vénézuélien. Alors que le pays est plongé dans une profonde crise économique, et que son président Nicolas Maduro fait face à d'importantes manifestations, le leader de la France insoumise a fait une allusion à cette situation lors des journées d'été du mouvement, vendredi 25 août à Marseille. "Nous ne perdrons notre temps à jeter des pierres à nos amis dont nous savons qu'ils ne sont pas parfaits puisque nous-mêmes ne le sommes pas", a-t-il affirmé.

L'Equateur, "source d'inspiration" pour Mélenchon

"Quelque erreur que fassent nos amis, ne perdons pas de vue que le principal responsable du mal, du désordre et de la guerre civile, c'est l'impérialisme américain", a ajouté l'ancien candidat à l'élection présidentielle, à propos de l'ensemble des pays d'Amérique latine, réclamant "le respect à l'égard de ceux qui vivent à proximité d'un empire agressif (...), violent".

La France insoumise accueillait l'ancien président équatorien Rafel Correa pour une conférence. Jean-Luc Mélenchon a répété qu'il ne faisait pas du pays de ce dernier "un modèle", mais qu'il y puise "des sources d'inspiration".

Garrido attristée par la violence au Venezuela

"Notre position, c'est d'être très méfiant et de ne pas répondre aux injonctions de critiquer, ça fait dix ans que ça dure", a décrypté Raquel Garrido, rappelant que La France insoumise "n'a pas de doctrine internationale". "Les questions internationales divisent la gauche et l'extrême gauche depuis toujours, nous, on est inclusifs, nous ne voulons pas abuser de notre position de porte-parole pour imposer une idée", a-t-elle développé.

L'avocate, qui dit "reconnaître qu'il y a une répression" au Venezuela, exprime sa "tristesse" parce que "la violence nuit au projet politique de s'enlever de la manne pétrolière". Pour autant, prévient-elle, "on n'est pas dupes de la façon dont on nous parle tout le temps du Venezuela pour nous nuire".

 

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