"Une formation", pas de "bourrage de crâne" : La France insoumise défend sa nouvelle école
La France insoumise ouvre, samedi, son "école de formation" pour expliquer ses arguments et renforcer ses troupes. Les cours dispensés seront aussi retransmis sur internet.
Après ses chaînes YouTube, son journal en ligne L'Heure du peuple, son journal télévisé Le Média, La France insoumise lance son école. Les premiers cours seront dispensés au siège du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, samedi 3 février. Ils seront également retransmis sur le net.
Avec cette "école de formation", La France insoumise entend relancer l’éducation populaire, mais aussi et surtout renforcer ses troupes après son échec à mobiliser contre les premières réformes du gouvernement et notamment les ordonnances réformant le Code du travail.
Les formations dispensées sont gratuites, en accès libre même aux non-insoumis. Elles se feront sous la forme de tutoriels, ces petites vidéos pédagogiques qui fourmillent sur internet.
C’est assumé sans détour : comme les membres du conseil pédagogique, les intervenants sont des cadres du parti ou des personnalités engagées qui soutiennent le mouvement à l'image de Thomas Guénolé, chargé de piloter l’école. Et le politologue récuse le terme de propagande : "Ce qui différencie fondamentalement la formation du formatage, c'est l'honnêteté intellectuelle et le fait de mettre les arguments et les sources sur la table, assure-t-il. C'est la différence entre une formation et un bourrage de crâne par : 'Voilà la Pravda, apprends-la par cœur et ensuite va la réciter.'."
"La nouvelle école de Formation Insoumise (#eFI), ce sera une école de formation militante, et ce sera aussi une université populaire ouverte à tous." => Vidéo de la conf de presse de présentation de l'école de la @FranceInsoumise (à partir de 4'21"). https://t.co/1IlABipxDM
— Thomas Guénolé (@thomas_guenole) 29 janvier 2018
Des cours en écho à l'actualité
Les thèmes à traiter ont été en théorie définis par la base du mouvement lors d’une convention du mouvement fin novembre. Mais, alors que le premier cours devait porter sur "la philosophie insoumise", il a été remplacé par une leçon sur la réforme du baccalauréat et l’accès à l’université. Le but était de mieux coller à l’actualité. "On a souhaité répondre par un cours qui parlera de la marchandisation de l'éducation qui aboutit à cette réforme du bac", détaille Manon Le Bretton, une autre coordinatrice de l’école.
Le directeur des campagnes de La France insoumise, Manuel Bompard, ne cache pas une forme de prosélytisme. "On a beaucoup de retours de lycéens un peu perdus face à l'ampleur de ces réformes et qui ont du mal à comprendre tous ses enjeux, raconte-t-il. Donc, on va leur proposer -même s'ils ne sont pas membres de La France insoumise- de venir se renseigner."
Mobiliser la jeunesse contre la politique du gouvernement, c'est l'un des objectifs affichés de Jean-Luc Mélenchon, depuis qu'il échoué à le faire contre la réforme du Code du Travail.
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