Le syndicat de police Alliance va déposer plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour "injure publique" et "diffamation"
L'avocat du syndicat de police Alliance, Me Laurent Benarrous, espère que les plaintes déposées contre Jean-Luc Mélenchon finiront par le "faire taire".
Le conseil d'administration du syndicat de police Alliance annonce mercredi qu'il va déposer plainte jeudi pour "diffamation" et "injure publique" contre Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise et figure de la Nouvelle union populaire écologique et sociale, pour avoir dit que le syndicat était "factieux".
"Les policiers étaient outrés, se sentaient outragés. Vous n'imaginez même pas les centaines de commentaires que nous avons eus sur les réseaux sociaux, voire plusieurs milliers au bout de quelques jours. On ne pouvait pas en rester là", explique à franceinfo le secrétaire général d'Alliance, Fabien Vanhemelryck. "On n'a pas envie de faire de publicité à un tel énergumène, mais maintenant on se doit de riposter. (…) A chaque fois qu'il fera ce genre de dérapage, nous déposerons plainte systématiquement", prévient-il.
L'avocat du syndicat, Me Laurent Benarrous, espère que les plaintes déposées contre Jean-Luc Mélenchon finiront par le "faire taire" : "Nous pensons qu'à force de déposer des plaintes et à force d'obtenir des condamnations, on finira par le faire taire, parce que cet homme doit se taire maintenant. Les policiers de ce pays ne le supportent plus, n'en peuvent plus d'être insultés. On est particulièrement déterminés."
Une "déclaration de guerre" à la police
L'avocat explique que les mots du leader de LFI résonnent comme une "déclaration de guerre à la police, aux policiers et aux organisations syndicales". Selon lui, ils incitent la population à ne pas respecter les agents de police et donc mettent en danger la vie des fonctionnaires. Lors d'un discours à la Convention populaire du Nupes le 7 mai, Jean-Luc Mélenchon a déclaré : "Après le droit d'étrangler, le syndicat Alliance réclame le droit de pouvoir tirer sur les gens, sans que le ministre de l'Intérieur ne dise un mot."
Il a aussi évoqué une manifestation lors de laquelle "un syndicat factieux [a déclaré] que le problème de ce pays et de la police, c'est la justice, et personne n'a rien à dire". "Une police dans un Etat démocratique est nécessairement républicaine et je ne vois pas quel genre de délit de la circulation routière ou même des trafics mérite qu'une personne décide de l'application de la peine de mort à un autre et que ce soit son droit. Non, ce n'est pas possible. Nous ne l'acceptons pas", a-t-il encore déclaré.
Un groupe de plusieurs dizaines de policiers mobilisés
Plusieurs dizaines de policiers se sont mobilisés lundi 2 mai en soutien à un policier mis en examen pour "homicide involontaire", "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et "violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l'autorité publique". Il est soupçonné d'avoir tiré une dizaine de fois avec un fusil d'assaut sur les trois occupants d'un véhicule la nuit du 24 au 25 avril sur le Pont-Neuf à Paris.
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