Mélenchon et Buffet, "front commun" pour les européennes
"C'est la première nouvelle souriante de la semaine et peut-être même de la quinzaine pour les gens de gauche" s'emballe Jean-Luc Mélenchon. Après la déconfiture du Congrès socialiste de Reims, le week-end dernier, ils "avaient un peu le moral dans les chaussettes", confie le sénateur de l'Essonne. La bonne nouvelle ? Le parti qu'il a créé la semaine dernière, le Parti de Gauche, a commencé à discuter avec le PCF à la constitution de listes communes aux élections européennes de 2009. Leurs objectifs, "créer de l'espoir pour ceux qui voient que la gauche est en crise et qui veulent s'en sortir", pour Marie-George Buffet. Monter un "front commun contre l'Europe du Traité de Lisbonne" pour Jean-Luc Mélenchon.
Surfant toujours sur le non au référendum européen de 2005, Mélenchon et Buffet espèrent rassembler tous les déçus de l'Europe, ceux du "parti sans mur". Il y a trois ans, les deux nouveaux acolytes avaient en effet battu les estrades avec d'autres hérauts du "non de gauche", auxquels Marie-George Buffet a lancé un appel à peine voilé, expliquant que le travail ne faisait que commencer et que "peut-être d'autres voudront-ils se joindre à cette belle aventure". Jean-Luc Mélenchon affirme d'ailleurs vouloir également discuter avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot, le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement et les Alternatifs (altermondialistes).
Le rêve de Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon : réussir à égaler le mouvement allemand "Die Linke" (la gauche), créé en 2007 par l'ancien ministre social-démocrate Oskar Lafontaine et des ex-communistes. Le parti, dont la ligne politique antilibérale prône un socialisme démocratique a remporté plusieurs succès électoraux. Il est aujourd'hui représenté au Bundestag, où son groupe détient 54 sièges sur 614.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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