Martine Aubry (PS) a dénoncé mercredi sur France Inter l'engagement de Nicolas Sarkozy dans la campagne des régionales
Elle voit dans son déplacement de mardi en Franche-Comté, comme dans son interview au Figaro Magazine juste avant le 1er tour, des "pratiques" qui font "trembler la République".
"Comme il n'y a pas de cap, comme il y a des divisions, il revient sur le terrain", a-t-elle déclaré au micro de France Inter.
A la limite, il en a le droit, même si, pour moi, quand on est élu président de la République, on n'est pas partisan. Bien sûr, on a des idées, on les défend, on a des amis, mais on est le président de tous les Français", a-t-elle poursuivi.
"Mais alors, quand il va dans le Doubs comme hier (mardi), avec mille gendarmes autour parce que sa conception de la proximité c'est d'avoir des gendarmes entre les Français et lui (...), il faut que ces moyens-là, payés par l'Elysée et par les contribuables, soient mis dans les frais de campagne de ses partenaires", a-t-elle estimé.
Un entretien publié samedi
Mme Aubry a aussi mis en cause l'interview du chef de l'Etat qui doit paraître dans Le FigMag samedi, soulignant qu'elle sera publiée alors que "la campagne est terminée" et que "nous n'avons plus le droit de nous exprimer".
"Là on change de système et la République tremble encore un peu quand on voit ce genre de pratiques", a lancé la maire de Lille.
"On voit bien aujourd'hui que le président ne supporte pas les contre-pouvoirs, c'est d'ailleurs ce qu'il n'aime pas dans les régions, c'est que nous résistons à sa politique", a-t-elle jugé.
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