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Martine Aubry décidera "avant le début de l'année 2011" de se lancer ou non dans la course aux primaires pour 2012

L'actuelle patronne du PS affirme qu'elle ne sera "plus première secrétaire" si elle est candidate. Ces déclarations se trouvent dans un ouvrage intitulé "Petits meurtres entre camarades" du journaliste David Revault d'Allonnes (Robert Laffont), à paraître jeudi.Ségolène Royale, prête à jouer collectif, pose ses conditions.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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La première secrétaire du Parti socialiste dans les rues de Lille, le 24 juin 2010. (AFP PHOTO DENIS CHARLET)

L'actuelle patronne du PS affirme qu'elle ne sera "plus première secrétaire" si elle est candidate. Ces déclarations se trouvent dans un ouvrage intitulé "Petits meurtres entre camarades" du journaliste David Revault d'Allonnes (Robert Laffont), à paraître jeudi.

Ségolène Royale, prête à jouer collectif, pose ses conditions.

L'entretien avec Martine Aubry a été fait le 21 juin, dans son bureau à la mairie de Lille explique M. Revault d'Allonnes .

"Je ne sais pas quel sera le climat politique à ce moment là et quel sera le candidat le mieux placé", a-t-elle dit. "On ne connaît pas encore la personnalité la mieux à même de donner confiance aux Français", ajoute l'ancienne numéro deux du gouvernement Jospin, dans cet entretien.

"Quand on voit la rapidité de la dégradation sociale, les souffrances des gens, les affaires et les atteintes portées au politique en un an, tout peut changer", estime-t-elle.

Rappelant qu'elle n'est "pas née pour être candidate à la présidentielle", Mme Aubry souligne qu'"il y a plein de choses" qu'elle n'a pas faites dans sa vie "parce qu'(elle) a trop travaillé".

Son lieutenant François Lamy, rapporte M. Revault d'Allonnes, ajoute: "elle considère que c'est celui qui sera le mieux placé qui ira, en fonction de la situation politique, mais elle va tout faire pour être la meilleure. On est là pour lui créer l'environnement favorable".

Selon un sondage TNS-Sofres Logica, Martine Aubry battrait nettement (53-47) Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle et Dominique Strauss-Kahn ferait encore mieux (59 contre 41) tandis que Ségolène Royal serait battue (51-49).

Ségolène Royal pose ses conditions
De son côté, l'ex-candidate à l'Elysée Ségolène Royal, qui a pacifié ses rapports avec son ex-rivale, assure dans ce même ouvrage : "Moi, je n'ai rien décidé. Je ne sais pas si je serai candidate. Ce qui ne veut pas dire que je ne serai pas candidate".

Elle précise qu'elle soutiendra "un dispositif gagnant" même si elle n'est "pas forcément en première ligne" et qu'elle veut s'inscrire "dans une intelligence collective", fidèle à ses récentes déclarations où elle avait assuré qu'elle ne serait pas candidate contre Martine Aubry ou DSK.

Cependant, Mme Royal pose ses conditions : "Si je pense que le projet est ingagnable, notamment avec les questions de sécurité sur lesquelles le PS a toujours été un peu mal à l'aise (...), je prendrai sans doute mes responsabilités".

"S'il y a refus de discuter, si on m'explique qu'on n'a rien à se dire et que le meilleur gagne, là, je serai candidate aux primaires. Si la règle du jeu est pipée, si ça se transforme en système verrouillé, à ce moment-là, je prendrai les militants à témoin", avertit-elle, estimant pouvoir gagner les primaires "face à tous les autres candidats". "Qui sait faire une campagne comme je sais le faire?", interroge-t-elle, glissant : "Dans une campagne, je peux être la meilleure".

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