Martin Hirsch défend son salaire face aux députés UMP
Martin Hirsch en est persuadé : l’amendement glissé dans le projet de loi du budget 2011 qui vise à "réduire à un niveau symbolique" son salaire de président de l'Agence du service civique est une "vengeance" après la publication de son livre polémique Pour en finir avec les conflits d’intérêts.
Une proposition rédigée par Bernard Debré, Louis Giscard d'Estaing et Nicolas Dhuicq. Trois députés UMP soutenus par Jean-François Copé, patron de la majorité à l’Assemblée. Leur point commun ? Ils sont tous épinglés dans l’ouvrage de l’ancien Haut-commissaire aux Solidarités actives pour leur collusion supposée avec le milieu des affaires.
L’amendement est débattu ce vendredi dans l’hémicycle. Pour ses auteurs, il s’agit en fait "de redéployer ces crédits à des actions concrètes en faveur du sport pour les jeunes". Mais Martin Hirsch n’en démord pas : si on lui retire ses 9.200 euros mensuels, c’est surtout pour le punir d’avoir osé parler.
Ce n’est pas la première passe d’arme entre Martin Hirsch et Jean-François Copé depuis la sortie du livre en septembre dernier. "Un exercice de délation", pour le président du groupe UMP, égratigné pour ses activités d'avocat d'affaires. Il avait alors accusé Martin Hirsch d'avoir lui-même pratiqué "le plus joli conflit d'intérêts" en faisant voter la création de l’Agence du service civique et fixer le montant de son salaire de président.
Antoine Krempf, avec agences
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