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Vidéo Crise migratoire avec la Biélorussie : "Les migrants sont instrumentalisés comme une arme", estime Marine Le Pen

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Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, estime qu'il ne faut "en aucun cas" ouvrir la frontière de l'Union européenne, entre Pologne et Biélorussie, ni "céder au chantage".

Des migrants utlisés comme "une arme migratoire", mais des frontières qu'il faut maintenir fermées : pour Marine Le Pen, la crise migratoire entre la Pologne et la Biélorussie ne justifie pas d'assouplissement à la frontière orientale de l'Union européenne. "Résolument non, il ne faut pas ouvrir les frontières. Nous sommes face à une Europe qui est assiégée par des migrants qui sont instrumentalisés comme une arme", assure Marine Le Pen, invitée des "Matins présidentiels" de franceinfo, lundi 15 novembre.

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Pour la candidate du Rassemblement national, ces milliers de migrants qui campent en Biélorussie à côté de la frontière polonaise et qui espèrent passer en Union européenne, c'est "la conséquence des erreurs du passé, qui ont consisté à céder au chantage de la Turquie. Madame Merkel et l'Euope, main dans la main, ont cédé. Monsieur Erdogan disait : si vous ne donnez pas 6 milliards d’euros, j’ouvrirai grand les frontières, et je laisserai l’Europe être submergée par les migrants'". Pour Marine Le Pen, "d’autres régimes pourraient considérer que cette arme fonctionne extrêmement bien". 

"L’Union européenne est extrêmement laxiste"

Le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko est accusé de fomenter une crise migratoire à sa frontière avec la Pologne. Depuis, des milliers de migrants du Moyen-Orient campent à la frontière avec la Pologne. S'il n'est pas question de "céder au chantage", que faire face à la situation d'urgence ? "On fait ce que prévoit le droit international, propose Marine Le Pen. C'est-à-dire qu’on permet au HCR [Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés] d’aller leur apporter les soins, la nourriture nécessaires pour que – évidemment – leur vie ne soit pas en danger. Mais en aucun cas il ne faut ouvrir ces frontières."

Pour Marine Le Pen, "l’Union européenne est extrêmement laxiste parce que pour l'Union européenne, l’immigration n’est pas un danger mais un projet. L’UE est contre le principe du refoulement." La candidate du RN estime que "la Pologne n’a aucune confiance en Frontex". Selon Marine Le Pen, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes est "une agence d'accueil des migrants". "C'est une force qui vise à permettre aux migrants de passer." Elle va plus loin : "Un certain nombre de reportages montrent qu’un certain nombre d’entre eux comptent venir en France".

L'Union européenne est prête à durcir les sanctions déjà prises contre la Biélorussie depuis l'élection contestée d'Alexandre Loukachenko, en août 2020. "Les sanctions, ça n'a jamais servi à rien, balaie Marine Le Pen. C'est même l'origine [de la crise], en réalité. C'est parce que l'Union européenne a pris des sanctions que la Biélorussie, en quelque sorte, se venge grâce à l'arme migratoire."

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