"Le nouveau nom du FN doit-il être ludique, sympa ou sérieux ?" : le parti va inviter ses électeurs à des "panels"
Dans le cadre de la reconstruction du parti, le Front national s'adresse à ses électeurs pour mieux cerner leurs attentes.
Le Front national doit-il changer de nom ? Après avoir adressé un questionnaire écrit à ses adhérents, le parti va dans les prochaines semaines inviter ses électeurs à participer à des "panels" au sein de certaines de ses fédérations locales pour répondre notamment à cette question, rapportent Le Parisien et LCI, jeudi 11 octobre. Parmi les questions soumises aux participants, selon le journal : "Le nouveau nom doit-il être ludique, sympa ou sérieux ?"
Ces rencontres doivent également aborder l'identité politique du parti. "L'idée, c'est de rassembler à chaque fois une vingtaine de personnes dans une salle durant trois ou quatre heures pour connaître au mieux leurs attentes et leur perception du parti", explique Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen, au Parisien. "C'est du doigt mouillé, mais on essaie de comprendre les tendances", précise un cadre du FN à LCI.
Un nouveau nom pour un nouveau parti
Le parti s'appelle Front national depuis sa création en 1972, et abandonner ce nom ne fait pas l'unanimité parmi les militants. "Si un nom contient une charge qui puisse susciter des craintes, ou (a) une charge émotionnelle qui soit trop forte, (...) alors il ne faut pas hésiter à se donner les moyens de la victoire", a plaidé Marine Le Pen le 7 janvier. Jean-Marie Le Pen, lui, a estimé mercredi que "l'abandon du nom" du FN serait "une véritable trahison" des militants et électeurs du parti.
L’abandon du nom Front National, en tout état de cause, serait plus qu’une faute, une véritable trahison des militants et des électeurs qui depuis 45 ans supportent le FN.
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) January 10, 2018
Selon RTL, 80% des adhérents déjà interrogés par le parti seraient défavorables à un changement de nom. Une information pourtant contestée par les proches de Marine Le Pen. "D'après les premiers résultats d'un dépouillement très partiel des questionnaires, seulement 40% des militants rejettent cette idée", assure Philippe Olivier au Parisien. La consultation des électeurs devrait contribuer à clarifier le sentiment des sympathisants frontistes sur le sujet.
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