"Labataille de France ne fait que commencer !" Forte de ses 18,01%,c'est une Marine Le Pen très incisive qui s'est exprimée ce soir depuisla salle de l'Équinoxe, dans le XVe arrondissement parisien. Renvoyantdos à dos les deux partis finalistes, la présidente du Front nationalvoit dans ce résultat "le commencement durassemblement des amoureux de la France, et des défenseurs de sonidentité".Loin des frasques de son père, Marine Le Pen aveillé tout au long de lacampagne à lisser son image. Une stratégie payante, puisqu'elle offre cesoir au Front national unélectorat décomplexé. La représentante de l'extrême-droite se place à latroisième place du premiertour, loin devant Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, 4eavec 11,13% des suffrages.Troisième, c'est la place que luidonnaient à quelques jours du scrutin les instituts de sondages. Maisils avaient sous-estimé l'électorat frontiste : Vendredi, l'institutIpsos donnait 16% des intentions de vote à la présidente du FN, contre15,5% mercredi.Mieux que son pèreAvec près d'un électeur sur cinq, Marine Le Penhisse le FN plus haut que son père ne l'avait jamais réussi. Le 21 avril2002, Jean-Marie Le Pen était parvenu au second tour avec 16,9% dessuffrages exprimés. Pour sa dernière élection, en 2007, son score avaitchuté à 10,5%. A l'image de son chef, le FN apparaissait alors à bout desouffle...