Marine Le Pen présidente du FN, l'épilogue d'une longue conquête
En 1997, un mois après le congrès de Strasbourg, Jean-Marie Le Pen est obligé d'user de ses pouvoirs de président pour "repêcher" sa fille. Marine Le Pen ne fait pas partie des 100 membres du comité central élus par les délégués du congrès fin mars. Le président du FN, qui a le pouvoir de nommer 20 membres supplémentaires du comité central, décide alors de placer sa fille en tête de liste. En 2003, elle est élue mais dans de mauvaises conditions : elle n'est que 34ème sur 100. Là encore son père intervient, la nomme vice-présidente et grâce à lui, elle entre au bureau exécutif.
A l'époque, les militants du FN préfèrent soutenir les Bruno, Mégret, puis Gollnisch. Les catholiques traditionalistes lui reprochent son divorce. Et les vétérans estiment qu'elle ne les représente pas. L'un des fondateurs du Front
national, l'ancien soldat Roger Holeindre, 81 ans, a d'ailleurs annoncé hier qu'il démissionnait: “Je m'en vais parce que Marine Le Pen ne représente pas mes idées, ni celles de son père d'ailleurs.”
Le vent va tourner avec les victoires. En juin 2002, elle dépasse les 30% des voix à Lens. Et l'année dernière, elle a réalisé l'un des meilleurs scores du FN lors des régionales avec 22,20%. Juste derrière son père.
Son objectif maintenant: la présidentielle de 2012.
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