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Marine Le Pen : "l'Etat a abandonné les campagnes et la France véritable"

En campagne sur des terres rurales de Haute-Marne, Marine Le Pen a estimé que l'Etat avait "abandonné les campagnes et la France véritable". Elle a proposé de revaloriser les retraites agricoles et de "mettre la distribution au pas".
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié
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Marine Le Pen à Brachay (Haute-Marne) (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

En campagne sur des terres rurales de Haute-Marne, Marine Le Pen a estimé que l'Etat avait "abandonné les campagnes et la France véritable". Elle a proposé de revaloriser les retraites agricoles et de "mettre la distribution au pas".

La candidate du Front national à l'Elysée était lundi en déplacement en Haute-Marne à Brachay. En terre conquise puisque ce village de 69 habitants est la deuxième commune à avoir le plus voté FN au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, avec 52,27% des voix.

Marine Le Pen a déclaré que "l'Etat a abandonné les campagnes et la France véritable". Elle s'est revendiquée à nouveau comme la candidate "des invisibles et des oubliés".

"Le monde rural, méprisé..., vit avec des salaires indignes"

"Ceux qui nous dirigent sont des pleutres et des feignants qui se sont soumis à des puissances extérieures (...) alors que la ruralité, qui constitue le coeur de la France, souffre", a déclaré Mme Le Pen, après la visite de l'exploitation laitière de Brachay.

"Le monde rural, méprisé par la classe politique, vit avec des salaires et des retraites indignes. Je propose que toutes les retraites de l'agriculture soient revalorisées au minimum à hauteur de 85% du SMIC", a-t-elle déclaré, juchée sur une tribune improvisée dans le centre du village, acclamée par quelque 350 personnes venues également des communes voisines.

"Il faut mettre la grande distribution au pas"

"Vous resterez un de mes plus beaux souvenirs de campagne. Je suis votre candidate, la candidate des oubliés et des invisibles, qui ne réclament jamais
rien et non celle des banlieues, où on a déversé des millions d'euros qui n'ont servi à rien", a poursuivi la candidate frontiste, avant d'accuser la grande distribution et l'Union européenne d'avoir "paupérisé la nation".

"Il faut mettre la grande distribution au pas, elle qui exerce un véritable chantage sur les agriculteurs livrés aux diktats de l'Union européenne, et supprimer les liens d'exclusivité entre les grands groupes et les centrales d'achat", a-t-elle proposé.

La candidate FN avait annoncé samedi 5 avril, dans une interview au Progrès, vouloir "interdire la présence de la grande distribution dans toutes les villes de moins de 30.000 habitants", au nom de la sauvegarde de l'emploi dans les petits commerces.

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