Marine Le Pen appelle à "sanctionner" Nicolas Sarkozy
Dans une interview au Figaro de mardi, Marine Le Pen, qui se présente comme la candidate "antisystème", dit qu'elle ne donnera pas de consigne de vote en cas de second tour Hollande-Sarkozy. Elle appelle à "sanctionner le président sortant".
"Si le second tour oppose Nicolas Sarkozy et François Hollande, je ne donnerai pas de consigne de vote", déclare la candidate du FN, Marine Le Pen, dans un entretien au Figaro publié mardi 10 avril. Elle appelle aussi à "sanctionner le président sortant".
"Ne soyez pas laxistes envers le président"
"Les Français n'ont pas la mémoire d'un poisson rouge. Ils vont se souvenir des résultats calamiteux de Nicolas Sarkozy en matière de chômage, de pouvoir d'achat, d'insécurité et d'immigration", souligne Marine Le Pen.
"Le président sortant me fait penser à un cancre qui ne fait rien pendant toute l'année scolaire et qui, à quinze jours du conseil de classe, met tout en œuvre pour se faire bien voir par la maîtresse", poursuit-elle.
"Le conseil de classe de Nicolas Sarkozy, c'est l'élection présidentielle. Ça n'arrive qu'une fois tous les cinq ans. J'en appelle donc aux Français et je leur dis: ne soyez pas laxistes envers le président sortant et sanctionnez-le."
Mélenchon, "le populo du PS"
Marine Le Pen affirme aussi qu'elle sera "devant" Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle.
"L'engouement des médias pour (M. Mélenchon) est un effet de mode. Les instituts de sondage sérieux m'attribuent au moins 16% des intentions de vote.
Je serai donc devant Jean-Luc Mélenchon. Les sondeurs qui affirment qu'il va me devancer sont soit incompétents, soit malhonnêtes", accuse-t-elle.
D'après elle, "Jean-Luc Mélenchon participe du système qu'il prétend combattre. Son rôle est de jouer le populo du PS, chargé d'insulter en
permanence la candidate du Front national. Il veut canaliser une révolte populaire pour la ramener dans le bercail de François Hollande".
"Lorsque je vois Jean-Luc Mélenchon bras dessus bras dessous avec la patronne du Medef, Laurence Parisot, pour m'attaquer, je me dis que le candidat du Front de gauche ne doit pas être bien inquiétant pour le CAC 40", dit-elle encore.
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