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Manuel Valls : il y a nécessité de "protéger" les musulmans

A quatre jours du second tour des régionales, le Premier ministre est monté au créneau mercredi pour défendre la laïcité et délivrer un message aux musulmans, auxquels la République doit "protection".
Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le Premier ministre, Manuel Valls, a estimé que l'Etat avait un devoir de "protection" vis à vis des musulmans de France © MaxPPP)

Alors que pendant la campagne pour les élections régionales, l'extrême droite a multiplié les attaques contre les musulmans, Manuel Valls s'est adressé directement à eux, mercredi, à l'occasion de la deuxième journée nationale de la laïcité à l'école.

Lutter contre l'amalgame

L'Etat, la République, protègeront les musulmans a promis en substance le Premier ministre, très engagé dans le barrage contre le Front national. Faut-il y voir une volonté de "récupérer" un hypothétique "vote musulman" ? L'entourage de Manuel Valls affirme que non, loin de lui l'idée d'instrumentaliser la laïcité ou pire, la "communauté" musulmane. Il est indispensable en revanche disent les proches du Premier ministre de répondre à une Marion Maréchal Le Pen qui déclare "chez nous on ne vit pas en djellaba ", ou encore que l'islam ne peut pas "avoir exactement le même rang que la religion catholique" . Le Premier ministre réplique par le combat contre tout amalgame.

"La plus grande imposture de l’extrême droite, c’est de cibler l’islam, les musulmans de culture ou de confession, pratiquants ou pas. La mission de la République, au nom même de la laïcité, c’et le rassemblement et c’est la protection."

Manuel Valls réplique au FN : un reportage de Julie Marie-Leconte

"Dans la remise en cause de ce qui fonde notre pacte, de ce qui fonde la laïcité, d’une certaine manière de vivre ensemble, il y a les ferments de la guerre civile",  a ajouté Manuel Valls. Le choix de ces mots entre les deux tours d'une élection marquée par la poussée du Front national, c'est bien sûr un signe aux musulmans. Un message de mobilisation, en particulier dans les banlieues où l'abstention atteint des records.

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