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Manif loi Travail interdite : entre "faute historique", "décision tardive" et "provocation"

L'interdiction du cortège parisien prévu jeudi provoque l'indignation des sept organisateurs et de leurs soutiens ainsi que les critiques de l'opposition gouvernementale.
Article rédigé par franceinfo
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  (La police aura-t-elle moins de travail jeudi ? La manifestation contre la loi Travail est interdite par le préfet de police ©MaxPPP)

Le suspense aura duré plusieurs jours. Finalement, la préfecture de police de Paris a annoncé mercredi l'interdiction de la manifestation contre la loi Travail de jeudi à Paris. Les réactions sont vives dans le camp des sept organisateurs et de leurs soutiens. Les secrétaires généraux des syndicats CGT et Force ouvrière ont été reçus par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Ils s'exprimeront à la mi-journée.

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■ Une "provocation" pour le Parti de gauche

"C'est une décision éminemment politique et extrêmement grave" , a réagi sur France Info Eric Coquerel, coordinateur du Parti de gauche et conseiller régional d'Île-de-France. La décision déclare-t-il "n'est pas une interdiction de la préfecture de police. C'est M. Cazeneuve et M. Valls. Ils sont à la manette depuis des jours. C'est un pas de plus dans la droitisation du gouvernement. L'interdiction a-t-il également jugé "est une première depuis le début de la Ve République" . Eric Coquerel a appelé le gouvernement "à reprendre raison. C'est une véritable provocation par rapport à sept organisations syndicales, dont trois confédérations syndicales sur cinq. Ce gouvernement est de moins en moins démocratique et il fait de plus en plus de mal au pays."

■ FO insiste

De son côté, Gabriel Gaudy, secrétaire général de FO en Ile-de-France a affirmé que le rendez-vous parisien d'opposition au projet de loi Travail pourrait tout de même se tenir jeudi. "Malgré cette interdiction nous pourrions être amenés à manifester, par exemple entre Bastille et place d'Italie" , a-t-il précisé.  "Nous prendrons nos responsabilités et nous déciderons dans la journée des trajets que nous pouvons prendre et les actions que nous pouvons conduire. Nous ne nous affronterons pas aux forces de police" , a indiqué Gabriel Gaudy.

■ Protestation chez les frondeurs

Le chef de file des frondeurs, le député PS Christian Paul, a assimilé la décision à "une faute historique" .

■ L'UNEF dans la rue

Le président du syndicat étudiant Unef, William Martinet, a annoncé mercredi dans un communiqué que son organisation irait manifester jeudi à Paris contre la loi Travail, malgré l'interdiction de la préfecture de police. Sur Twitter, il donne une idée de son slogan.

 

■ Duflot cible "l'autoritarisme du gouvernement"

Cécile Duflot, députée écologiste et ancienne ministre du Logement sous Jean-Marc Ayrault, s'est inquiétée mercredi sur France Info de "l'autoritarisme" du gouvernement. "Je crois que dans sa grande faiblesse, le gouvernement est en train de dériver vers une forme d'autoritarisme qui m'inquiète très sérieusement dans la capacité, dans la responsabilité même du Premier ministre" , a réagi Cécile Duflot.

L'ex-ministre a ajouté que la mobilisation contre la loi Travail était "puissante ", tant "dans la rue qu'à l'Assemblée" où il n'y a "pas de majorité pour voter cette loi. Le 49-3 est un abus d'autorité et de faiblesse" .

■ Manuel Valls dans le viseur de Daniel Cohn-Bendit 

L'ancien eurodéputé écologiste estime que la réponse des autorités d'interdire le cortège de jeudi à Paris est "une faute délirante". Ses reproches visent en particulier le Premier ministre, Manuel Valls.

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■ Christiane Taubira défend "les libertés publiques"

L'ancienne ministre de la Justice a estimé mercredi via Twitter que les libertés publiques étaient un "bien précieux".

 

■ "Atteinte à la démocratie" pour le FN 

Au Front national, c'est sur Twitter que la présidente Marine Le Pen a dénoncé ce qu'elle voit comme une "atteinte à la démocratie".

■ Les Républicains : une décision "nécessaire mais tardive" 

Le porte-parole du parti Les Républicains, Guillaume Peltier, a salué mercredi sur France Info une décision "nécessaire mais tardive". Selon lui,  "il était nécessaire de le faire plus tôt, compte tenu de la situation et de l'incapacité de ce gouvernement à maintenir l'ordre et la sécurité. Dans la situation d'urgence, il me semblait logique de pouvoir interdire [cette manifestation]" , a dit Guillaume Peltier.

Pour Guillaume Peltier, ce n'est pas une position contradictoire avec celle de Nicolas Sarlozy qui avait estimé, mardi, que ce n'était "pas raisonnable d'interdire des manifestations" .  

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