Ma voix compte : Alexandre, 25 ans, ne s'identifie à aucun programme ni candidat
Ce pianiste de profession, très sensible aux questions des violences faites aux femmes et aux enfants, ne sait pas encore pour qui voter et même s’il se rendra aux urnes. Il déplore un écart entre ses préoccupations et celles des candidats.
"Dans mon spectacle, il y a une thématique très importante qui occupe deux tiers du contenu du show, qui est autour des violences conjugales, extra-conjugales et aux enfants", explique Alexandre Prévert, 25 ans, pianiste résidant à Aix-les-Bains (Savoie). "Les enfants se taisent, parce qu’on les soupçonne d’affabuler, parce qu’on les accuse de mentir et parce qu’ils ont peur. Parce qu’ils pensent qu’ils sont seuls au monde avec leurs terribles secrets", déclare-t-il.
"Barbara et l’Aigle noir me semblent être l’exemple parfait autour duquel on peut construire notre réponse politique et nos actions. Moi-même à 25 ans je me sens déjà en décalage avec le quotidien des femmes et des enfants aujourd’hui", poursuit-il. Pour lui, le combat doit se faire à l’école et au sein des familles, grâce à la sensibilisation sur ces sujets. "Au niveau de la police et la justice, je pense qu’il faut changer de tonalité", souligne Alexandre.
Voter, mais pas par dépit
"J’adorerais voter parce que je pense que c’est vraiment important de pouvoir participer à la vie publique de son pays. Mais je ne m’y retrouve tellement pas et j’ai l’impression que personne ne porte ma parole, que j’ai un peu de mal à me projeter", déplore-t-il. "Je dirais qu’on n'est pas assez impliqués dans la politique et que c’est relativement compliqué d’avoir une idée actuellement. Je me forcerais à aller voter, mais je ne sais pas encore pour qui", explique sa compagne.
De son côté, Alexandre dit avoir été intrigué par la communication de la candidature d’Emmanuel Macron lors de la dernière élection présidentielle. "Je n’ai pas eu l’impression de retrouver l’éclat qu’il y avait dans la promesse. Je ne pense pas que je vais servir à quelque chose en votant Macron par dépit", indique-t-il cependant. "J’ai des doutes par rapport à mon vote parce que nous n’avons pas les mêmes préoccupations. Je me dis que ces personnes-là ne vont pas faire ce dont j’ai envie, donc j’ai du mal à m’orienter", dit-il. Enfin, pour sa compagne, les politiques ne sont pas suffisamment vigilants sur les problématiques du quotidien.
« Ma voix compte » est une série de reportages qui donne la parole aux citoyens. Les équipes de reportage de franceinfo canal 27 ont sillonné les territoires pour aller à la rencontre des Français afin de les questionner sur leurs préoccupations et attentes vis-à-vis de la politique et en particulier des candidats à la présidentielle.
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