M. Fillon a assuré que les niches fiscales et sociales seraient réduites "d'au moins 12,5 milliards d'euros" en 2012
Il a apporté cette information mardi lors d'un discours devant les parlementaires centristes réunis à Nice. Pour 2011, cette réduction devrait déjà rapporter au budget quelque 10 milliards.
Par ailleurs, le premier ministre s'est dit favorable à l'augmentation des impôts des nouveaux mariés.
Il justifie cette mesure par le fait que "les moins favorisés n'en tirent aucun avantage".
"Cette niche fiscale bénéficie à ceux qui sont contribuables à l'impôt sur le revenu à des niveaux significatifs et donc les moins favorisés n'en tirent aucun avantage; est-ce que c'est juste?", a-t-il demandé. "Faut-il rappeler que chacun doit être imposé de manière égale selon sa capacité contributive? Restons en à ce principe simple", a suggéré François Fillon, "d'autant que la remise en cause de cette niche a l'avantage de ne porter par nature aucun préjudice à une situation acquise".
Le président de la république devrait "trancher" dans l'étude de cette mesure, avant que la loi de finances soit transmise au parlement qui aura le dernier mot.
Sur un plan politique, François Fillon, a appelé mardi les partenaires centristes de la majorité présidentielle qui envisagent de présenter une candidature autonome en 2012, à "prendre le temps de la réflexion". "Le moment venu, en fonction du paysage politique, il faudra que la majorité présidentielle, dans toutes ses composantes, examine ensemble quelles sont les conditions de son succès", a-t-il ajouté.
"En 2007 vous avez refusé d'enfermer le centrisme dans une posture de neutralité dont l'ambiguïté ne pouvait conduire qu'à l'impuissance", leur a-t-il rappelé. "Nous avons gagné ensemble, nous avons gouverné ensemble, nous gagnerons ensemble en 2012, car il n'y a pas de victoire possible sans le rassemblement de nos familles politiques", a encore lancé le chef du gouvernement.
Le message visait bien sûr le président du Nouveau Centre et ministre de la Défense, Hervé Morin, qui n'a pas caché son intention de représenter la famille centriste à l'élection présidentielle de 2012. De son côté, le président du Parti radical et vice-président de l'UMP, Jean-Louis Borloo, s'est d'ores et déjà posé en rassembleur des composantes centristes de la majorité présidentielle pour 2012, en réservant sa décision sur son éventuelle candidature jusqu'en 2011.
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