Logement social : un amendement polémique
Il est plus de minuit hier, mardi 5 juin, quand les esprits s'échauffent dans l'hémicycle : en cause, une modification de la loi SRU, qui impose aux communes de plus de 3 500 habitants d'avoir 25% de logements sociaux.
Avec la nouvelle loi Elan, les villes pourront désormais comptabiliser dans leurs quotas les HLM qui auront été vendus à leurs locataires pendant 10 ans contre 5 auparavant. Une façon d'alléger la contrainte imposée aux maires. Inacceptable pour la gauche de l'hémicycle : "Cette loi est la première depuis 18 ans qui (...) touche à ce qui était un totem de la République française", s'est insurgé Stéphane Peu, député PCF de Seine-Saint-Denis.
Un projet de loi hautement sensible
Le gouvernement, lui, se défend de tout recul social : "On a chacun dans ces rangs, dans ces bancs, une sorte de vérité sur ce qu'est la mixité sociale, on a tous nos expériences, mais ne nous faites pas un procès comme quoi on essayerait de détricoter la mixité sociale", a déclaré Julien Denormandie, secrétaire d'État à la cohésion des territoires. Une partie de la droite, à l'inverse, aurait souhaité encore plus d'assouplissements. L'Assemblée nationale doit normalement achever d'ici ce week-end l'examen de ce projet de loi hautement sensible.
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