Libération de la Corse : Hollande met les goumiers à l'honneur
Ils ont entre 89 et 104
ans et vont participer pour la première fois à une cérémonie à l'endroit même
où il y a soixante-dix ans ils se sont battus pour un pays qui n'était pas le
leur.
Adil avait 23 ans quand il
a été blessé d'un éclat d'obus au col de Teghime près de Bastia. Dans l'avion
présidentiel qui l'emmène vers la Corse, il raconte l'honneur que cette invitation
représente pour lui : "Je suis content parce que nous
avons aidé ce pays à se libérer, content que la France nous honore, et heureux
de revenir sur cette terre où mon sang a coulé".
"Un parcours exceptionnel, des gens modestes, humbles" (Kader Arif)
Certains d'entre eux sont tombés dans les bras du ministre des Anciens combattants, Kader Arif : "Ministre, ça n'empêche pas l'émotion. Et moi je suis très heureux de rencontrer ces hommes parce que c'est pour moi des valeurs d'exemple. Ces gens ont un parcours exceptionnel, souvent des gens modestes, humbles, ça me touche à titre personnel".
Ernest Bonacoscia, 85 ans, avait 14 ans à l'époque. Il a été décoré de la Croix de guerre. Il était agent de liaison de la Résistance. C'est lui qui a qui a conduit les goumiers de Saint-Florent jusqu'au col de Teghime au dessus de Bastia. Là où ont eu lieu les derniers combats avant la libération finale.
La Corse est le premier territoire de métropole à avoir été libéré par la Résistance et par des Forces françaises libres venues d'Afrique du Nord dès le 4 octobre 1943. Un évènement éclipsé depuis des décennies par les débarquements de Provence et de Normandie.
Cette visite en Corse de François Hollande est sa première en tant que président de la République.
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