Les voyageurs imprudents en seront pour leurs frais
"Il s'agit, selon le communiqué du Conseil des ministres, de responsabiliser les ressortissants français qui se rendent sans motif légitime dans des zones dangereuses alors qu'ils ont reçu des mises en garde sur les risques encourus".
Le projet de loi prévoit que l'Etat pourra demander le remboursement de "tout ou partie des frais" induits par les secours, à ces voyageurs intrépides mais aussi aux opérateurs de transports, compagnies d'assurance et voyagistes, qui auraient "failli à leur obligations".
Le Quai d'Orsay tient à jour une liste de ces zones dangereuses, dans la rubrique Conseils aux voyageurs de son site internet, "à titre indicatif", précise-t-il. Certains pays, tels l'Afghanistan ou la Somalie, sont ainsi notés comme "absolument" ou "formellement" déconseillés.
Ce projet de loi fait écho à l'affaire du Tanit, du nom de ce voilier pris en otage en avril dernier par des pirates somaliens, avec à son bord, cinq touristes français dont un enfant de trois ans. Le père et skipper, Florent Lemaçon, avait été tué lors de l'assaut des forces spéciales françaises, pour leur libération.
Cependant, malgré ce genre de faits divers et les mises en garde officielles, le Petit Futé a publié un guide de l'Afghanistan en septembre 2008 et certains voyagistes ont relancé des séjours organisés en Irak cette année.
Cécile Quéguiner avec agences
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