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Le bureau politique des Républicains "est là par intérim et n'a pas vocation à prendre des décisions", selon Thierry Solère

Le député "constructif" des Hauts-de-Seine, Thierry Solère, a remis en question, mardi sur franceinfo, la légitimité du bureau politique des Républicains qui se tient dans la soirée.

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Thierry Solère au quartier général du candidat à l'élection présidentielle Les Républicains, François Fillon, à Paris, le 13 janvier 2017. (MAXPPP)

Le cas de plusieurs figures du parti Les Républicains doit être tranché, dans la soirée du mardi 11 juillet, lors d'un bureau politique. "Constructifs", ils pourraient être sanctionnés – voire exclus – pour leur ralliement à Emmanuel Macron ou leur proximité avec la nouvelle majorité. Parmi eux, Thierry Solère. Le député des Hauts-de-Seine estime que "le bureau politique, qui est là par intérim, n'a pas du tout vocation à prendre quelque décision que ce soit".

franceinfo : Vous avez décidé de ne pas assister au bureau politique des Républicains ce soir. Pour quelle(s) raison(s) ?

Thierry Solère : Je serai en réunion à l'Assemblée nationale. Je pense que le bureau politique, qui est là par intérim, n'a pas du tout vocation à prendre quelque décision que ce soit. Il y aura un congrès des Républicains au mois de décembre. C'est aux adhérents de fixer la ligne de ce parti politique. Je souhaite qu'il ne se renferme pas une fois de plus sur une droite dure, identitaire, qui ne parlerait au fond qu'à une toute petite partie de l'électorat français. Je souhaite que la droite française accompagne le redressement national.

Le Républicain Guillaume Larrivé souhaite votre exclusion. Il a utilisé la parabole d'une équipe de football, dont les joueurs ne choisissent pas au milieu du match de changer de camp. Il a aussi parlé de soumission à Matignon...

Je ne suis soumis à personne. Je suis un député libre. Je dis à Guillaume Larrivé : 'Quand on est dans une équipe de football et que le capitaine a pris l'engagement d'arrêter sa campagne s'il devait être mis en examen, on ne va pas voir le capitaine en lui disant qu'on continue le match quand celui-ci est fini.'  Maintenant, les Français ont choisi un président de la République et une majorité parlementaire. Moi, je suis un homme de droite. J'ai dit à mes électeurs pendant la campagne des législatives que j'essaierai d'être ni bête ni méchant et d'être constructif. Cela signifie que j'accompagnerai le gouvernement d'Edouard Philippe dans toutes les décisions que le pays attend, qui sont nécessaires pour le redressement de la France. J'amenderai les décisions qui ont besoin de l'être et je m'opposerai quand il y aura besoin de s'opposer si le gouvernement fait des erreurs.

Le groupe des Républicains tient le même discours. Qu'est-ce qui vous différencie finalement ?

Il y a deux lignes au sein des Républicains. Vous avez une ligne de plus en plus identitaire, que je trouve d'ailleurs populiste. Ils sont capables de dire tout et son contraire toute la journée. Au fond, ils cherchent l'échec de ce gouvernement pour préparer l'élection présidentielle suivante, c'est-à-dire celle de 2022. Nous, on n'est pas là pour ça. On a été élu au Parlement pour le redressement du pays. On est de droite et, encore une fois, on va aider ce gouvernement à réformer le pays. Je trouve stupide et illégitime d'ailleurs d'envisager de vouloir faire des scissions au sein des partis politiques. Cela n'est jamais signe d'intelligence et d'ouverture.

Pourquoi restez-vous chez les Républicains puisque visiblement, il y a deux camps qui n'arrivent plus à s'entendre ?

En premier lieu, ils disent que l'on est trop proche de ce gouvernement. Les Républicains est un parti de la droite et du centre, c'est l'UMP. Cela a été constitué comme ça. Ce n'est pas le petit parti français qui dit des outrances matin et soir. Ceux-là sont plus proches du Front national, me semble-t-il, que de la tradition gaulliste qui est celle de la filiation de la droite française. Quand on se dit gaulliste, on privilégie toujours son pays à son parti politique, mais on ne cherche pas en permanence à avoir des postures. J'aurais aimé entendre des députés de droite quand Gérald Darmanin a restauré le jour de carence dans la fonction publique se satisfaire de cette décision qui était demandée par les Républicains depuis cinq ans. Je note que 70 % du groupe Les Républicains ne s'est pas opposé au discours de politique générale, mais s'est abstenu. Il y a toujours des gens qui cherchent des boucs émissaires. Au fond, moi ce qui m'importe le plus, c'est le redressement national.

Thierry Solère : "C'est aux adhérents de fixer la ligne de ce parti politique"

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