Trois mesures qui ont (un peu) changé dans le programme de François Fillon
Le candidat de la droite a précisé, lundi, les grandes lignes de son "projet pour la France". Plusieurs mesures ont évolué par rapport au programme présenté lors de la primaire au mois de novembre dernier.
François Fillon est de nouveau apparu devant les journalistes, lundi 13 mars, depuis son QG de campagne situé dans le 15e arrondissement de Paris. Mais cette fois, ce n'était pas pour évoquer les soupçons d'emplois fictifs, ni l'affaire des costumes, mais pour présenter son "projet pour la France". Fin des 35 heures, retraite à 65 ans, suppression de 500 000 postes de fonctionnaires... L'essentiel de ses mesures avait été dévoilé lors de la campagne de la primaire de la droite au mois de novembre dernier. Mais certaines ont évolué depuis.
Sur la transparence de la vie publique
Ce qu'il proposait pendant la primaire. Dans son programme, aucun chapitre n'était consacré à cette question.
Ce qu'il propose maintenant. Faut-il y voir un lien avec les affaires d'emplois présumés fictifs qui touchent sa femme et deux de ses enfants ? François Fillon veut mettre en place "un code de conduite" qui garantira "la prévention des conflits d'intérêts". Il envisage aussi "un processus associant les parlementaires" pour "moderniser leur statut et celui de leurs collaborateurs".
Sur les baisses de charges salariales
Ce qu'il proposait pendant la primaire. Le candidat de la droite s'engageait à alléger les charges des entreprises à hauteur de 40 milliards d’euros et de 5,5 milliards d'euros pour les salariés via la suppression de la cotisation salariale maladie. Soit un gain de pouvoir d’achat de 220 euros par an pour un salaire brut de 2 500 euros par mois, selon les calculs du candidat.
Ce qu'il propose maintenant. Les baisses de charges seront plus importantes que prévues. François Fillon promet "un forfait" de 350 euros par salarié, soit 700 euros pour un couple. C'est plus de deux milliards d'euros de plus que ce que le candidat de la droite promettait il y a cinq mois.
Sur la TVA
Ce qu'il proposait pendant la primaire. François Fillon envisageait d'augmenter de 2 points le taux normal et le taux intermédiaire de la TVA. Cela rapporterait 16 milliards d'euros de recettes supplémentaires "pour financer une baisse des charges patronales sur l'ensemble des salaires", selon Les Echos.
Ce qu'il propose maintenant. S'il arrive à l'Elysée en mai prochain, il ne touchera pas au taux intermédiaire de TVA finalement. Il restera à 10%. C'est celui qui est en vigueur dans les secteurs de la restauration et du bâtiment. Seul le taux principal de TVA sera augmenté : il passera de 20 à 22%.
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