Primaire de la droite : comment Fillon va reprendre la main sur Les Républicains

Le vainqueur de la primaire de la droite désigné au second tour dimanche 27 novembre peut rebattre les cartes à la direction du parti Les Républicains (LR). La règle du jeu, édictée avant la primaire, devrait rapidement conduire à des changements, au profit des soutiens de longue date de François Fillon.

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Patrick Stefanini : l'homme de confiance

Patrick Stefanini prendrait la direction opérationnelle du parti, ce qui ne veut pas dire la présidence, assurée pour le moment par Laurent Wauquiez. Il y a peu de chance pour que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes garde son poste. François Fillon veut y placer un homme de confiance. Or, Laurent Wauquiez a été filloniste puis sarkozyste, avant de rallier à nouveau le camp du député de Paris, à l'issue du premier tour. Sur franceinfo lundi, Bruno Retailleau, proche du vainqueur de la primaire, a évoqué pour Laurent Wauquiez "une place éminente" dans la campagne, mais sans se prononcer plus en avant sur son avenir. 

L'homme de confiance serait donc Patrick Stefanini, directeur de campagne de François Fillon. Il prendrait plutôt le poste de directeur général du parti, à la place du très sarkozyste Frédéric Péchenard. Patrick Stefanini, était de l'équipe qui a fait gagner Jacques Chirac à la présidentielle, en 1995, et Valérie Pécresse aux dernières régionales en Ile-de-France, en 2015. 

Bernard Accoyer et Isabelle Le Callenec : la garde rapprochée

Deux fillonistes sont cités pour la direction politique du parti Les Républicains, au poste de secrétaire général. Bernard Accoyer, d'abord : l'ancien président de l'Assemblée nationale connaît très bien les rouages de LR. C'est l'un des fondateurs de l'UMP, devenu depuis Les Républicains. Mandaté par Jacques Chirac, il a aussi géré les investitures en 2002. Isabelle Le Callenec, ensuite : également filloniste, elle est actuellement vice-présidente du parti.

Un noyau dur et une équipe rapprochée se dessinent mais il faudra l'élargir au nom du rassemblement, en veillant à ménager les anciennes écuries de la primaire, sarkozystes et juppéistes notamment. La nouvelle direction du parti devrait être entérinée dès mardi soir lors d'un bureau politique.