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Pour François Fillon, "il n'y a rien de très nouveau" dans le programme de Nicolas Sarkozy

Le candidat à la primaire de la droite est interrogé dans Le Monde sur le programme de son rival, l'ancien chef de l'Etat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien Premier ministre et candidat à la primaire de la droite, François Fillon, lors du conseil national des Républicains, le 2 juillet 2016 à Paris.  (PATRICK KOVARIK / AFP)

"Même ton, mêmes thèmes et trop de demi-mesures." François Fillon, candidat à la primaire de la droite, n'y va pas par quatre chemins sur le programme de son rival, Nicolas Sarkozy. Interrogé dans Le Monde samedi 27 août, l'ancien Premier ministre estime qu'"il n'y a rien de très nouveau" dans ce que propose l'ex-président de la République, entré en lice mercredi.

"Il veut mettre fin aux 35 heures mais seulement s'il y a des augmentations de salaires. Il prône un âge de départ à la retraite de 63 ans, alors que tous les autres pays européens sont à 65 ans. Il n'a pas tiré toutes les conséquences de la situation présente", fustige François Fillon.

"2017 ne doit pas être la revanche de 2012"

En outre, "l’élection présidentielle ne peut pas se résumer à un débat sur le terrorisme", ajoute François Fillon.

C’est le choix de l’avenir de notre pays, d’un modèle de société, pas le choix d’un super-ministre de l’intérieur.

François Fillon, candidat à la primaire de la droite

Le Monde

Et de poursuivre : "La libération de l’économie est tout aussi centrale que la lutte antiterroriste. Si nous n’évoquons que la sécurité, qui répondra aux inquiétudes du petit artisan ruiné par le RSI [Régime social des indépendants] ? Que dira-t-on aux agri­culteurs qui gagnent 500 euros par mois ? Que proposerons-nous aux six millions de chômeurs ? Comment résoudra-t-on le problème abyssal des 2 200 milliards d’euros de dettes ? Ce sont des questions fondamentales qui ne doivent pas être occultées par le débat sur les fichés S".

Selon François Fillon, ce que propose Nicolas Sarkozy n'est pas "le programme innovant qui permettrait un choc psychologique. Pour redresser la France, nous n'avons pas seulement besoin de symboles identitaires mais aussi de marqueurs économiques", met-il en garde, convaincu que "l'élection de 2017 ne doit pas être la revanche de 2012".

Alain Juppé "est obsédé par le rassemblement"

"Le débat ne doit pas se résumer à un duel entre François Hollande qui a échoué et un ancien président de la République qui n'a malheureusement pas convaincu les Français en 2012", martèle François Fillon.

Alain Juppé en prend aussi pour son grade au passage. Selon l'ancien chef du gouvernement, le maire (LR) de Bordeaux, autre candidat déclaré la primaire de la droite, "est obsédé par le rassemblement. C'est respectable, mais cela se fait au détriment d'une clarification programmatique et idéologique".

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