"Nos ancêtres sont les Gaulois" : Najat Vallaud-Belkacem propose un "cours d'histoire" à Nicolas Sarkozy, mais se trompe aussi

Une approximation dans le titre et le mauvais auteur. En voulant corriger les propos de Nicolas Sarkozy qui affirme que "nos ancêtres sont les Gaulois", la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem a trébuché. Invitée d'i-Télé, mardi 20 septembre, elle ironise d'abord : "Faut-il faire un cours d'histoire à Monsieur Sarkozy qui visiblement en a besoin ?" Avant d'affirmer connaître "parfaitement les premières phrases de ce livre, Tour de France par deux enfants, d'Ernest Lavisse, sous la IIIe République : 'Autrefois, notre pays s'appelait la Gaule et les habitants les Gaulois'". 

#NosAncêtresLesGaulois et les autres ? pic.twitter.com/TJIf7noqAY

— Najat Belkacem (@najatvb) September 20, 2016

Mais comme l'ont noté quelques observateurs méticuleux, sur Twitter, la ministre s'est trompée sur le titre, mais surtout sur l'auteur de l'ouvrage en question.

Pour info, ce n'est ni le bon titre, ni le bon auteur#parfaitement https://t.co/2sQei6OXGu

— thomas snegaroff (@thomassnegaroff) September 20, 2016

Le Tour de la France par deux enfants : devoir et patrie, présenté comme "un livre de lecture courante", a été publié en 1877 et utilisé jusque dans les années 1950. Il n'est pas signé de l'historien Ernest Lavisse, comme l'affirme la ministre, mais du pseudonyme G. Bruno, derrière lequel se cache Augustine Fouillée, née Tuillerie.

Rédigé comme un roman, il raconte le voyage de deux orphelins lorrains qui quittent leur région après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par la Prusse, pour rechercher leur oncle dans le sud de la France. "Bréviaire de l'éducation populaire, ce "livre de lecture courante", destiné au cours moyen dans les établissements de la IIIe République, est à la fois un manuel de propagande civique et un roman prenant, riche en péripéties", raconte L'Express. Et il ne s'agit pas d'un manuel d'histoire beaucoup plus fiable qu'un album d'Astérix. La Saint-Barthélemy, la Révolution, la Terreur ou la Commune n'y sont jamais mentionnées, précise l'hebdomadaire.