Les militants ne se sont pas occupés des sondages et de celui qui serait le mieux placé dans la course au second tour de l'élection présidentielle. Quatre des cinq candidats se sont retrouvés dans un mouchoir de poche. "En mettant Éric Ciotti en tête de ce premier tour des élections, les militants font le choix de la radicalité. Il est ferme sur l'immigration, il propose par exemple la préférence nationale sur l'emploi et sur les logements. Éric Zemmour se félicite du score d'Éric Ciotti", analyse Anne Bourse, journaliste politique à France Télévisions. Les Républicains, le seul parti capable de proposer une alternance Xavier Bertrand aurait sûrement payé cher d'avoir quitté les militants puis d'être revenu. "Les Français ont redécouvert une droite de gouvernement, la seule capable de proposer une alternance à la tête du pays. Les débats ont vu des projets concrets et sérieux. Valérie Pécresse est celle qui incarne le vote ultime", explique Philippe Goujon, maire LR du 15e arrondissement de Paris. Pour Frédéric Micheau, directeur général adjoint d'OpinionWay : "Éric Ciotti, en revendiquant l'héritage du fillonisme et sa fidélité au sein de son parti, a montré qu'il était le plus clair et je pense que ça a payé."