"Il ne faut pas jouer les chochottes", "attaques médiocres" : les candidats de la primaire de la droite s'échangent les derniers coups avant le débat
A la télévision ou lors d'entretiens dans la presse, les deux candidats ont passé la journée à s'échanger des piques. Franceinfo fait le point sur cette journée de campagne
A la veille du débat de l'entre-deux-tours, les candidats à la primaire de la droite se sont échangés les derniers coups par médias interposés, mercredi 23 novembre. Alain Juppé, qui tente de rattraper son retard après le premier tour, s'est à nouveau montré offensif sur le plateau du 20 heures de TF1. François Fillon a répondu aux attaques dans un entretien au Figaro. Franceinfo fait le point sur cette journée de campagne.
"Il ne faut pas jouer les chochottes", lance Alain Juppé
Alain Juppé s'est défendu d'avoir attaqué trop durement François Fillon ces derniers jours. Accusé d'avoir voulu susciter une polémique en demandant à François Fillon de "clarifier sa position sur l'IVG", le maire de Bordeaux a expliqué, sur le plateau du 20 heures de TF1, vouloir simplement "mener le débat". "Je n'ai jamais attaqué en dessous de la ceinture, j'ai posé des questions pour demander des clarifications, a expliqué Alain Juppé. J'en ai d'autres. Sur la santé par exemple. François Fillon veut-il vraiment que les infirmières dans les hôpitaux travaillent demain 39 heures payées 37 ?"
"Il ne faut pas avoir l'épiderme trop sensible et jouer les chochottes, a-t-il encore argué. Pendant toute la campagne du premier tour, j'ai été accusé d'être trop mou. Je dis aujourd'hui que Fillon est trop dur. Voilà, match nul. Il faut avoir le sens de l'humour de temps en temps."
François Fillon fustige des "attaques médiocres"
François Fillon a décidé de s'adresser à ses soutiens dans une vidéo sur Facebook. Il y regrette les attaques qui lui sont adressées, sans pour autant citer directement son adversaire. "Plus que jamais je compte sur vous pour que le projet que je vous soumets, le vrai projet, pas celui qui est caricaturé, soit entendu par les Français", a-t-il martelé.
A propos des attaques lancées contre lui par certains partisans de son rival, François Fillon s'est exprimé dans un entretien au Figaro. "Seul un petit nombre de personnes bascule dans des attaques médiocres, a-t-il fustigé. Cela ne m'impressionne pas. L'immense majorité des élus qui soutient Alain Juppé se rassemblera au lendemain de la primaire parce qu'elle a le sens de l'intérêt général".
François Fillon rassemble ses troupes
Les soutiens de François Fillon ont organisé une "grande opération nationale de mobilisation", mercredi soir, avec 185 réunions partout en France. L'heure est bien au rassemblement dans le camp Fillon : 215 députés et sénateurs de la droite et du centre ont signé une tribune dans les pages du Figaro, où ils appellent çà "un débat franc mais respectueux des uns et des autres", pour soutenir l'ancien Premier ministre.
"'La droite la plus bête du monde'. La célèbre formule de Guy Mollet sonne comme un avertissement pour ceux qui empruntent aujourd'hui les mots que la gauche a forgés pour mieux emprisonner la candidature de François Fillon. Au point de verser dans la caricature la plus absurde", dénoncent ces parlementaires.
De son côté, Alain Juppé a mené une soirée plus discrète. Le maire de Bordeaux a tenu une réunion publique avec Nathalie Kosciusko-Morizet pour débattre de "la place des femmes dans la société".
Avec @alainjuppe ce soir pour parler de la place des femmes dans la société. La nouvelle France, c'est leur moment ! pic.twitter.com/If1I6Kx2aZ
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 23 novembre 2016
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