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Présidence des Républicains : Eric Ciotti arrive en tête et affrontera Bruno Retailleau au second tour

Le député des Alpes-Maritimes reste favori pour devenir le prochain patron de LR, un parti au bord de l'implosion.
Article rédigé par Antoine Comte
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Eric Ciotti et Bruno Retailleau, lors de l'unique débat de la campagne interne pour la présidence des Républicains, diffusé sur LCI, le 21 novembre 2022. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Une belle avance. Arrivé en tête du premier tour du scrutin interne pour la présidence des Républicains, dimanche 4 décembre, Eric Ciotti (42,73%) affrontera Bruno Retailleau (34,45%) lors d'un second tour organisé les 10 et 11 décembre. Avec 22,29% des voix, Aurélien Pradié termine troisième et est éliminé de la course.

Grand favori de ce match, le député des Alpes-Maritimes souhaite rassembler sa famille politique et la mettre en ordre de bataille pour la prochaine présidentielle. S'il l'emporte dimanche prochain, il devra avant tout rassurer les élus et militants qui n'approuvent pas sa proximité idéologique avec le Rassemblement national sur de nombreux sujets. Entre le départ de nombreux adhérents LR depuis la défaite de Valérie Pécresse et le risque de voir des cadres du parti rejoindre les rangs de la majorité présidentielle, le challenge s'annonce particulièrement relevé.

Droit du sol et valeurs traditionnelles

"Depuis 2007 et la victoire de Nicolas Sarkozy, nous avons perdu 80% de nos électeurs. Pour les faire revenir à la maison, il ne faut plus s'excuser d'être de droite", confiait-il à franceinfo au sortir d'une réunion publique, début novembre. Le message est clair : Eric Ciotti veut faire renaître la droite de ses cendres. Cela passe, selon lui, par "la fin de la pudeur et des hésitations" de sa famille politique sur des questions comme l'application du droit du sol uniquement pour les enfants nés de ressortissants de l'UE ou encore la création de 30 000 places de prison supplémentaires.

Le questeur de l'Assemblée nationale revendique aussi des valeurs traditionnelles comme "l'autorité de la loi, de la famille et de l'école". Comme Marine Le Pen ou Eric Zemmour, il souhaite que "la France reste la France". Une France "héritière de la civilisation judéo-chrétienne et des Lumières".

Bruno Retailleau en embuscade

En cas de victoire, Eric Ciotti devra malgré tout composer à l'avenir avec son rival, Bruno Retailleau. Si ses chances de victoire au second tour semblent maigres, le candidat souverainiste a animé la campagne interne en multipliant les propositions à destination des militants pour relancer un parti à l'agonie.

Face à la proposition d'Eric Ciotti d'imposer Laurent Wauquiez comme candidat à la présidentielle dès l'année prochaine, Bruno Retailleau propose notamment "un droit de véto pour les militants sur la désignation de nos candidats" et "la création d'une commission nationale d'investiture décentralisée, composée pour moitié de représentants de chaque département". De là à séduire des adhérents en perte de repères dans la dernière ligne droite de la campagne ? Réponse dans une semaine.

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