Valérie Pécresse lance "Libres !", son mouvement au sein des Républicains
Dans une interview au "JDD", la présidente de la région Ile-de-France dit ne pas vouloir "participer à une guerre des chefs" pour prendre la tête de LR.
Elle refuse de "participer à une guerre des chefs". Dans une interview au JDD, dimanche 9 juillet, la présidente de la région Ile-de-France laisse entendre qu'elle ne sera pas candidate à la présidence du parti Les Républicains. Une guerre des chefs "serait stérile tant que la question de la ligne n'est pas tranchée", affirme Valérie Pécresse, qui annonce dans le même temps le lancement de son propre mouvement au sein de LR, baptisé "Libres !"
"J'invite tous ceux qui veulent construire et peser dans le parti sur cette ligne à nous rejoindre. Nous verrons ensuite si nos idées sont majoritaires", poursuit-elle en précisant que ce mouvement se situe, "à ce stade", au sein des Républicains. Elle se dit convaincue qu'il est possible de "refonder de l'intérieur" LR, mais prévient qu'un départ est possible "si on ne s'y sent pas chez nous".
"Une droite ni soumise à Macron, ni poreuse avec le FN"
L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy souhaite incarner "une droite authentique, ni soumise à Macron, ni poreuse avec le FN". Un tacle évident à l'adresse de Laurent Wauquiez, qui brigue officieusement le poste de président du parti. "Certains veulent un retour à la ligne Buisson, celle qui nous a fait perdre depuis 2012. (...) Ils pensent que seule cette ligne permettra d'incarner une vraie opposition à Emmanuel Macron. Derrière, il y a la tentation d'un rapprochement avec l'extrême droite", critique-t-elle.
Prenant acte des divergences de lignes au sein de LR, Valérie Pécresse considère le lancement de son mouvement comme "l'ultime tentative pour qu'on reste unis, pour qu'on réussisse à continuer à vivre ensemble". Et plaide pour un report du congrès de LR en 2018, afin "qu'on se mette d'accord sur sur une ligne qui nous unit avant de choisir un leader".
"Mais je ne me fais pas d'illusions, j'ai l'impression que tout le monde a envie de se débarrasser de cette question le plus vite possible", regrette-t-elle. Les dates des 11 et 17 décembre sont envisagées pour l'élection d'un nouveau président et seront proposées au bureau politique du 11 juillet.
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