Législatives : un candidat Les Républicains lâché par ses soutiens après avoir inventé la mort de sa mère
Déjà contesté dans son camp, Sébastien Ginet, candidat dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, a menti pour justifier un retard à un rendez-vous, choquant son principal soutien.
C'est un gros mensonge qui a choqué ses soutiens, et qui a probablement surpris sa mère. Candidat aux élections législatives dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, face au porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, Sébastien Ginet, président de la fédération Les Républicains du département, est peu à peu lâché par ses soutiens. En cause : un gros mensonge pour excuser un retard à un rendez-vous avec des journalistes de France 3 Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Pour justifier une indisponibilité, "Sébastien Ginet avait prétexté le décès de sa mère" d'un cancer du pancréas, écrit France 3, lundi 29 mai. Mais ces derniers ont pu joindre la mère du candidat, tout à fait vivante.
"J'ai pété un câble et j'en suis désolé"
Un mensonge qui a déçu Daniel Spagnou, maire LR de Sisteron, président du comité de soutien et mentor de Sébastien Ginet, déjà très contesté dans son camp. "Les erreurs de jeunesse sont certes parfois pardonnables, mais devant ce mensonge plus que regrettable et que je ne peux cautionner, je me vois dans l'obligation, et à regrets, de ne plus participer à la campagne de Sébastien Ginet dans le cadre des élections législatives", écrit l'édile dans un communiqué. Pour lui, cette "fausse information" est "d’autant plus choquante alors que nous fêtions [dimanche] toutes les mamans de France". D'autant plus que Sébastien Ginet, âgé de 27 ans, n'en est pas à son premier mensonge, comme le rappelle France 3.
Doutes sur le candidat LR de la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence
Sébastien Ginet a présenté des excuses, dans un autre texte, cité par la presse locale, et au téléphone avec une journaliste de France 3. "Je n'aurais jamais dû dire ça, j'ai pété un câble et j'en suis désolé", déclare le candidat, âgé de 30 ans, qui doit aussi faire face à une candidature dissidente à droite dans sa circonscription. Ses excuses n'ont apparemment pas suffi, et plusieurs autres élus et soutiens locaux ont fait part, depuis lundi, de leur déception à l'égard du candidat investi par LR. "Je ne peux pas me retirer, pour des raisons légales, parce qu'on a dépassé largement le délai qui me le permettait", explique toutefois Sébastien Ginet.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.