Élections européennes : les têtes d'affiche se mobilisent

C'est un soutien de poids pour Nathalie Loiseau. Le Premier ministre, Édouard Philippe, poing levé, sourire aux lèvres, vient défendre la candidate LREM au coude-à-coude dans les sondages avec le Rassemblement National. "C'est le moment où on fait l'objet d'attaques, de commentaires. C'est le moment où l'on aimerait parler des grands débats et on est renvoyé aux petits sujets. Dans ces moments-là, il faut rester calme", affirme Édouard Philippe. Pas de panique donc, mais les troupes gouvernementales serrent les rangs : il faut sauver le soldat Loiseau avant qu'il ne soit trop tard.

Les Républicains à l'affût

"Dans vingt jours, ce sera notre D-Day, notre jour J, nous aurons le choix entre le repli et la renaissance de l'Europe", discourt la tête de liste Renaissance aux élections européennes. Mais entre les progressistes et les nationalistes, les Républicains comptent bien jouer leur carte. À Marseille (Bouches-du-Rhône), Laurent Wauquiez pariait sur une percée du candidat François-Xavier Bellamy. "Les Français ne veulent pas être prisonnier de la réédition de ce second tour de la présidentielle", assure-t-il.

Quant au président de la république, Emmanuel Macron, il compte lui aussi s'investir dans la campagne, comme l'explique le journaliste Jeff Wittenberg, en direct de l'Élysée : "Emmanuel Macron pourrait se rendre à Strasbourg. Ce n'est encore qu'une hypothèse, mais cela présenterait un avantage : donner un coup de fouet supplémentaire, après celui d'Édouard Philippe, dans la campagne de Nathalie Loiseau".